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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Ne pas avoir où reposer la tête

 

 

Ne pas avoir où reposer la tête

 

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac. Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

 

Matthieu 8, 18-22

 

 

 

Traditionnellement, on voit dans cette énigmatique réponse de Jésus à celui qui désirait le suivre une invitation à la pauvreté. Mais même les plus pauvres n’ont-ils pas un endroit où reposer la tête, même si celui-ci ne leur appartient pas ? Un banc dans un parc, un immeuble abandonné, le dessous d’un pont…

 

Ne serait-ce point plutôt un appel à la générosité ? Une générosité accessible à tous puisque don de soi. Mais pas n’importe quel don de soi : une disponibilité totale à aimer Dieu et le prochain, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ne dit-on pas que Jésus se retirait la nuit pour prier le Père ? Et le jour, n’allait de village en village proclamant la bonne nouvelle du Salut appuyant la Parole par des signes visant à soulager la misère des gens qu’il rencontrait ?

 

Le curé d’Ars en fidèle disciple du Christ disait avec fort d’à-propos : «Il faut travailler en ce monde, il faut combattre. On aura bien le temps de se reposer toute l'éternité.» Point de place au repos dans l’amour : « le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10, 45). À l’époque de Jésus, le serviteur devait faire preuve d’une disponibilité totale envers son maître. Nous trouvons le modèle de cet amour qui se donne sans relâche dans la Trinité même : « Ainsi les Trois Personnes divines vivent-elles substantiellement une existence toute d’amour dans un échange constant » (Bernard Peyrous, L’itinéraire de la vie spirituelle, p.23).

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