Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Le mariage un moyen et non une fin

En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : ‘Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.’ Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur ‘le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’ Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.

Luc 20, 27-40

 

Les sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – ont tout faux. Non seulement errent-ils dans leur conclusion, que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, mais encore dans l’argumentation qu’ils présentent à Jésus pour démontrer l’absurdité de la notion de résurrection, suggérant que, dans une telle éventualité, la veuve aux sept maris ne pourrait être l’épouse des sept à la fois. De même que foi et espérance s’évanouiront pour laisser toute la place à la charité lorsque nous entrerons dans l’éternité et verrons le Dieu qui est Amour face à face (1 Co 13, 12), de même les réalités terrestres chargées de nous conduire vers notre fin, si nobles soient-elles, tel le mariage : nous serons semblables aux anges, enfants de Dieu et enfants de la résurrection.

 

En quoi le mariage, à l’instar de la foi et de l’espérance, nous aide-t-il à cheminer vers la fin souhaitée par notre Père céleste de vivre en sa Présence pour l’éternité ? Le mariage chrétien, par le sacrement et le désir des époux, se révèle un lieu privilégié pour accueillir Dieu et son amour, « Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Mt 18, 20), amour que les époux manifestent par leur fidélité en dépit des difficultés ainsi que par le fruit qu’ils portent en dehors d’eux-mêmes, le plus éminent mais pas exclusivement étant les enfants qui en sont issus. Il ne saurait, en effet,  y avoir d’amour véritable sans fruit, sans don gratuit de soi, ce don devant se situer en dehors de la sphère des deux conjoints qui ne forment désormais plus qu’une seule chair (Mc 10, 8). C’est la capacité à aimer et à pardonner que les conjoints auront développée à travers leur union qui leur permet d’espérer d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts.

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

 

Je considère ma situation de vie, notamment le mariage et la vie consacrée, comme moyen d’accueillir et de manifester l’amour de Dieu, moyen de développer ma capacité à aimer et, en raison de cette dernière et de la miséricorde divine, d’aspirer à la vie éternelle, la fin voulue par le Seigneur pour chacun d’entre nous.

 

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article