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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

« Le Puissant fit pour moi des merveilles », l’humilité véritable

En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant :

« Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ;

désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Luc 1, 46-56

 

Marie, mère du Seigneur et notre mère dans la foi, constitue notre modèle de perfection après le Christ, notamment dans l’humilité. Dans une des très rares occasions que l’Évangile nous rapporte ses paroles, elle nous enseigne l’humilité véritable. Cette humilité ne réside pas dans la négation des dons que Dieu nous a faits, négation qui constitue une injure à Lui faire et même une forme d’orgueil car affirmant ne pas avoir reçu signifie nous être « faits » nous-mêmes et ne rien Lui devoir. De plus, une telle négation représente un déni de notre vocation, ce mystérieux appel de Dieu par les potentialités dont Il nous a dotés et de l’orientation qu’Il souhaite nous voir leur donner qu’Il nous communique par son Esprit via notre conscience. De cette vocation, Guillaume de Tanoüarn dans son livre Délivrés (Cerf, Paris, 2016 p. 24), dit qu’elle est un « appel dans lequel ou par lequel l’homme se sauve lui-même et se réalise dans une vraie liberté ». Nier avoir reçu, c’est nier sa vocation et donc se nier soi-même.

 

Revenons à notre Mère. Elle reconnaît les dons reçus de Dieu, Le Puissant fit pour moi des merveilles, ce qui l’entraîne dans la louange, « Saint est son nom ! », et à l’action de grâces : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! »

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

 

Je demande à Marie ma mère de m’enseigner l’humilité, un humilité qui me conduira à la louange, à l’action de grâces et même au constat de ma vocation, vocation qui, si j’y consens à la suite de Marie, « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soir fait selon ta parole » (Lc 1, 38), m’amènera à réaliser tout le potentiel que Dieu a vu et mis en moi et, ce faisant, à contribuer au salut du plus grand nombre et, du même coup, à mon propre salut car le ciel on n’y va pas seul mais en groupe, en communauté, en Église…

 

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