Si nous disons que nous n’avons pas de péché…

Bien-aimés, tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. Si nous disons que nous sommes sans péché, nous faisons de lui un menteur, et sa parole n’est pas en nous. Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais encore ceux du monde entier.

Première lettre de Jean 1, 5-10.2, 1-2

Dire que nous n’avons pas de péché c’est se prétendre l’égal de Dieu, le seul Parfait. C’est également succomber à la tentation du péché des origines : « Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal » (Gn 3, 5). Sans évidence externe pour nous guider, nous sombrons dans un subjectivisme où toutes les passions peuvent être assouvies moyennant que le concours de la raison puisse leur trouver quelque justification ou, pire, du seul exemple que d’autres puissent avoir un comportement similaire ou pire que le nôtre. Quand nous nous comportons de la sorte, la vérité n’est pas en nous, la parole (de Dieu, son Fils Jésus Christ) n’est pas en nous. La vérité c’est que Dieu est Père, un Père miséricordieux, qui est fidèle et juste va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice, moyennant de notre part uniquement la reconnaissance de nos fautes, du besoin que nous avons de Lui pour nous justifier. Malheureusement, ce tout petit pas représente un pas de géant pour des hommes gonflés d’orgueil par les découvertes et les réalisations de la technique et de la science modernes, et trop peu le font, les confessionnaux demeurant désespéramment déserts, la Miséricorde trouvant trop peu de cœurs où s’épancher, trop d’âmes cheminant aveuglément vers leur perte.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

J’examine ma conduite, sans complaisance, à la lumière de la Parole de Dieu et des directives que l’Esprit Saint communique par l’entremise de l’Église. Je soumets ma conduite à la révision d’un œil externe objectif qui m’aide à y voir clair, un guide spirituel expérimenté. Je ne cherche pas à me défiler et, humblement, je me reconnais pécheur et place mon espérance de salut dans l’unique Miséricorde divine.