Le désert : lieu de rencontre avec Dieu

Ainsi parle le Seigneur : Mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Égypte. En ce jour-là – oracle du Seigneur –, voici ce qui arrivera : Tu m’appelleras : « Mon époux » et non plus : « Mon Baal » (c’est-à-dire « mon maître »). Je ferai de toi mon épouse pour toujours, je ferai de toi mon épouse dans la justice et le droit, dans la fidélité et la tendresse ; je ferai de toi mon épouse dans la loyauté, et tu connaîtras le Seigneur.

Osée 2, 16-18.21-22

Le désert c’est d’abord l’absence de distractions qui détournent notre attention de l’Essentiel. Le désert c’est le silence, un silence indispensable pour que notre oreille puisse espérer percevoir la voix de Dieu qui s’exprime dans le murmure d’une brise légère (1 R 19, 12). Le désert c’est l’endroit où nous expérimentons nos limites, constat qui nous amène à appeler à l’aide. Le désert, parce qu’il ne s’y produit rien, nous conduit à retourner en arrière, à évaluer d’un œil plus objectif, parce que distant, ce que nous avons vécu antérieurement, à y voir le bon et le mauvais, parfois à reconsidérer comme bon ce qui, à prime abord, nous était apparu néfaste et vice versa.

Le désert nous pouvons l’expérimenter à travers les diverses épreuves de la vie mais nous pouvons également le provoquer, en faisant silence et en cessant toute activité pour rencontrer Dieu dans l’oraison.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je me rends au désert pour rencontrer Dieu et me laisser séduire par Lui. Je me rappelle que le désert, plus qu’un lieu physique, représente une disposition intérieure qui fait le vide de distractions pour se concentrer sur son unique Bien et se laisser aimer par Lui.