Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ?

L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau remplissaient le Temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux pour se couvrir le visage, deux pour se couvrir les pieds, et deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire. » Les pivots des portes se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le Temple se remplissait de fumée. Je dis alors : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! » L’un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. » J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » Et j’ai répondu : « Me voici : envoie-moi ! »

Livre d’Isaïe 6, 1-8

Si les ouvriers sont peu nombreux eu égard à la moisson abondante du Maître (Lc 10, 2) le défaut n’est pas du côté de ce dernier qui appelle largement, est en recherche constante de messagers. Le problème se situe plutôt de notre côté ou bien peu sont disposés à répondre à cet appel comme Isaïe : « Me voici : envoie-moi ! » La raison est fort simple : le message n’est pas populaire et, par conséquent, ceux qui s’en font porteurs. Jésus lui-même a vécu cette fermeture au message d’amour qu’il était venu livrer et prédit le même sort et pire à ceux qui marcheront dans ses pas : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur… Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison. » (Mt 10, 24-25). À ceux qui répondront favorablement à son appel Jésus promet deux choses : la protection de son Père dès ici-bas et qu’Il se portera garant d’eux au jour du Jugement : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. » (Mt 10, 32)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je me fais attentif à l’appel du Seigneur et, le cas échéant, je réponds généreusement comme Isaïe : « Me voici : envoie-moi ! »