Cinéma

Le cinéma comme le rêve, si vraisemblable ou beau soit-il, n’en demeure pas moins une évasion d’une réalité que nous pourrions parfois souhaiter différente mais qui ne constitue pas la vraie chose, la seule sur laquelle, en dépit de ses imperfections, je puis avoir une emprise quelconque et qui est le moment présent de ma vie. 

Le spirituel s’ancre profondément dans ce moment de vérité qui lui est accordé pour recevoir et manifester l’amour de Dieu, pour transformer chaque jour davantage le monde dans lequel il évolue, conférant à l’instant présent une valeur d’éternité en contribuant en l’avènement du règne de Dieu sur terre qui n’est pas autre chose que la vie d’amour dont son cœur espère jouir à jamais après que ne se soit déchiré le voile qui l’empêche de voir Dieu.

Parmi ces moments privilégiés de réalité se trouve le temps consacré au travail, comme le dit si bien l’encyclique Laborem exercens : « La sueur et la peine que le travail comporte offrent au chrétien et à tout homme la possibilité de participer dans l'amour à l'œuvre que le Christ est venu accomplir, réalisée par la souffrance et la mort sur la croix. En supportant la peine du travail en union avec le Christ crucifié pour nous, l'homme collabore en quelque manière avec le Fils de Dieu à la rédemption de l'humanité » (Jean-Paul II).