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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Incertitude

 

Incertitude

 

On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter.

 

Emmanuel Kant (1724-1804)

 

 

 

La personne dont l’esprit est limité ne tolère pas l’incertitude. Par peur de divulguer son ignorance, elle érige en principes absolus de vérité des observations partielles de phénomènes, les croyances populaires ou les dires de gens dignes de foi. Vient-on à l’interroger sur la vérité de ses affirmations qu’elle esquive la question, réitérant parfois avec plus de force encore ses convictions. À l’inverse, l’érudit ne craint pas de confesser son ignorance relative. Plus il sait plus il se rend compte du peu qu’il sait par rapport à ce qu’il y a à connaître et à découvrir. Tout pour lui devient opportunité d’acquérir de nouvelles connaissances en commençant par les conversations de ses proches. Acceptant avec humilité les limites de son savoir, il s’ouvre à des connaissances encore plus grandes.

 

L’aptitude à diriger un groupe que ce soit un département, une société commerciale ou un gouvernement, se mesure à la capacité d’une personne à prendre des décisions en situation d’incertitude et à faire confiance à ses subalternes en leur délégant une partie de son autorité.

 

L’intelligence du cœur va de pair, quant à elle, à la capacité de pardonner, de ne pas retenir comme passif les erreurs passées d’une personne tout en demeurant dans l’incertitude pour ce qui est de savoir si cela se reproduira ou non. Qui n’est pas prêt à prendre ce risque voit sa faculté d’aimer s’atrophier, amour et non-amour ne pouvant cohabiter dans le même cœur.

 

Enfin, le spirituel supporte un degré élevé d’incertitude en mettant sa foi en « un Dieu qui se cache » (Is 45, 15) dont la réalité ne paraîtra qu’au terme de cette vie. Quel risque y a-t-il à croire en Dieu ? Si Dieu n'existe pas, le croyant n'a pratiquement rien perdu. En revanche, s'il existe, le non croyant a tout perdu (Raniero Cantalamessa, 2008-11-23). Dieu n’existerait-il pas que le croyant aura découvert la joie du don de soi et de l’amour authentique, contribuant au bien commun. Ce sont toutes des choses désirables en elles-mêmes sans égard à la récompense qu’une vie vertueuse peut procurer pour l’éternité. Qui nie Dieu et ne vit égoïstement que pour lui-même, passe non seulement à côté du bonheur en ce monde mais se retrouve également devant le néant pour l’éternité, perdant tout.

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