Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
28 Janvier 2009 Pensées
Créativité
Creativity is merely a plus name for regular activity. Any activity becomes creative when the doer cares about doing it right, or better.
– John Updike (1932-2009)
La créativité est seulement un autre nom pour désigner une activité régulière. Toute activité devient créative quand celui qui l’accomplit se préoccupe de la faire bien ou mieux encore.
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Certaines activités exigent, de par leur nature, de faire preuve de créativité notamment celles qui ont trait à l’élaboration des campagnes publicitaires. Les autres activités, bien qu’elles ne l’exigent pas, permettent normalement à ceux qui les accomplissent d’être créatifs pour peu qu’ils se soucient de leur travail et cherchent à en améliorer l’efficacité ou la qualité de son résultat. Plusieurs entreprises, conscientes du potentiel créatif de leurs ressources humaines, favorisent son expression par diverses mesures incitatives dont les boîtes de suggestion et diverses primes.
De la même manière, toute activité humaine devient spirituelle pour peu que son auteur l’accomplisse avec amour et en fasse l’offrande à Dieu particulièrement pour des gens ou des causes dont il ne tirera aucun bénéfice personnel, cette offrande portant alors le sceau de la gratuité de l’amour. Telle est l’essence de la petite voie de Thérèse de Lisieux où les gestes les plus bénins, les contrariétés subies, les souffrances endurées, deviennent causes de salut pour qui les vit avec amour et joie, en compagnie de Jésus, selon son Esprit. Bien que cela semble facile, il est très exigeant d’accueillir avec joie des choses qui, à prime abord, nous contrarient parce qu’alors nous acceptons de laisser le contrôle de notre vie à Dieu et reconnaissons de facto que ce qui nous arrive est l’expression de sa Volonté. Pour y arriver, il faut surmonter le premier mouvement de notre nature qui s’y rebute pour permettre à l’Amour de s’exprimer. C’est une voie d’ascèse efficace en ce qu’elle demande plus de renoncement à soi que des privations voulues fussent-elles héroïques. Ainsi devenons-nous le sel de la terre (Mt 5, 13), la lumière du monde (Mt 5, 14), le levain enfoui dans la farine (Mt 13, 33) du monde qui fait lever la pâte de l’activité humaine vers Dieu. Y arriverons-nous un jour que nous pourrons nous écrier comme l’apôtre Paul : « ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).