Changer

Est-ce à dire qu’il faut se fermer au changement ? Certes pas ! Cela signifie plutôt que de changer pour l’unique raison de se conformer à la majorité ne constitue pas une bonne idée car nous renonçons alors à notre identité propre pour nous fondre dans la masse. Notre originalité nous démarque des autres et représente notre principale source d’attrait si nous savons la mettre en valeur.

Le spirituel se sait et se sent aimé d’une façon personnelle, unique, par Dieu qui respecte sa  liberté, son cheminement, qui compose avec la faiblesse de ses créatures comme Il l’a déclaré à l’apôtre Paul : « Ma grâce te suffit: car la puissance se déploie dans la faiblesse. » (2 Co 12, 9). Aussi, ne désespère-t-il jamais de lui-même en dépit que ses efforts pour s’améliorer et conformer sa vie à la doctrine des Écritures puissent demeurer vains ou ne porter que des résultats marginaux. Il n’en demeure pas moins attaché à la Vérité révélée et s’efforce de résister à la tentation d’abandonner « la loi du Seigneur qui redonne vie, sa charte sûre » (Ps 19, 8) pour s’engager dans des voies morales plus populaires car moins contraignantes. Il répond alors à l’appel du Christ : « Entrez par la porte étroite. Large, en effet, et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui s'y engagent; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent. » (Mt 7, 13-14).

Vouloir changer pour se conformer aux modes qui passent mène à la fois à la mort de sa personnalité propre et à la mort spirituelle. Heureux celui que la loi du nombre n’influence pas dans sa recherche de la Vérité et du bien !