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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Ingratitude

 

Ingratitude

 

Les malheureux son ingrats ; cela fait partie de leur malheur.

 

–  Victor Hugo  (1802-1885)

 

 

 

Non seulement l’ingratitude fait-elle partie du malheur d’une personne mais s’en révèle-t-elle une des principales causes si ce n’est la plus importante. Comment espérer être heureux quand on se montre incapable d’apprécier pas à sa juste valeur ce que les autres font pour nous ? Qui plus est, l’insatisfaction manifestée n’est guère de nature à inciter ceux-ci à faire quelque effort pour tendre une main secourable dans le futur, isolant chaque jour davantage l’ingrat dans son malheur.

 

Pourquoi l’ingratitude ? Les personnes ingrates que j’ai observées avaient ceci en commun qu’elles voulaient être autosuffisantes, ne rien devoir à personne. En critiquant le bien qui leur est fait, elles pensent, consciemment ou non, se dédouaner de l’obligation qu’elles ressentent de faire à leur tour du bien à leur bienfaiteur. Étant généralement elles-mêmes peu généreuses, elles s’attendent à être payées de retour si elles font un bien quelconque à autrui et elles ne peuvent s’imaginer que les autres puissent penser autrement et donner par pur amour. Les ingrats méritent notre pitié plus que notre colère, car ils sont bien misérables ceux qui se refusent à l’amour, ceux pour qui les relations humaines se limitent à des échanges que l’on pourrait qualifier de commerciaux.

 

Point de trace d’ingratitude chez le spirituel qui se considère le fiduciaire de Dieu, qui reconnaît avoir tout reçu de Lui, même la capacité de L’aimer : « Je n'aurais pas su aimer le Seigneur si lui-même ne m'avait aimé le premier» (Odes de Salomon). À l’incitation de Jésus, le spirituel donne généreusement des choses qu’il sait ne pas lui appartenir mais avoir été mises à sa disposition pour le bien commun : « À quiconque te demande, donne, et à qui t'enlève ton bien ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pour eux pareillement. Que si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Car même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on? Même les pécheurs en font autant. Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on? Même des pécheurs prêtent à des pécheurs afin de recevoir l'équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien attendre en retour. Votre récompense alors sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, Lui, pour les ingrats et les méchants. » (Lc 6, 30-35).

 

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