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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Nazareth

 

Nazareth

 

Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

Luc 2, 39-40

 

 

Dieu accorde une grande importance à la famille. Lorsqu’Il donne à Moïse ses dix commandements, l’obligation envers la famille vient en tête de liste tout juste après les trois devoirs de l’homme envers Dieu : « Honore ton père et ta mère, comme te l'a commandé Yahvé ton Dieu, afin que se prolongent tes jours et que tu sois heureux sur la terre que Yahvé ton Dieu te donne » (Dt 5, 16). Aussi, n’est-il pas étonnant que le Verbe se soit fait chair au sein d’une famille humaine afin de souligner le rôle unique de celle-ci dans le développement humain et le plan d’amour de Dieu pour tous les hommes. À Nazareth, nous voyons une famille soucieuse de se soumettre à la volonté divine et un fils, Jésus, soumis à ses parents (Lc 2, 51). Le plan de Dieu se développe dans l’humble quotidien. Appelle-t-Il certaines personnes à de grandes choses, celles-ci doivent préalablement apprendre l’obéissance dans la vie cachée, la famille en étant le lieu privilégié.

 

James Stalker a écrit : L’attente est un instrument courant de la Providence pour la discipline de ceux pour qui une œuvre exceptionnelle est réservée (Cité par Charles R. Swindoll dans son livre Paul). L’apôtre Paul, pourtant appelé avec puissance par Dieu sur le chemin de Damas, a dû par la suite passer quatorze longues années dans l’ombre à Tarse avant de pouvoir s’attaquer à la mission à laquelle il était manifestement destiné. La plupart des gens ne sortiront pas de l’ombre ou en sortiront après leur mort comme Thérèse de Lisieux qui, si elle portait de grands désirs dont celui de devenir missionnaire, n’a jamais sorti de son cloître, ce qui ne l’a pas empêchée d’énoncer sa petite voie accessible à tous pour parvenir à la sainteté et à Dieu qui en est le but en plus de devenir éventuellement patronne des missions. Ne se passe-t-il rien dans nos existences, ne désespérons donc pas, il y a fort à parier que nous sommes dans le plan de Dieu tout comme Jésus à Nazareth de laquelle on pouvait à juste titre s’interroger : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon? » (Jn 1, 46).

 

La famille constitue l’un des lieux d’attente privilégié par Dieu pour se forger de dociles instruments de sa grâce. L’Église reconnaît ce rôle unique et irremplaçable de la famille en qualifiant celle-ci d’Église domestique. Je vous laisse sur les paragraphes du Catéchisme de l’Église catholique qui traitent de ce sujet :

 

1655 Le Christ a voulu naître et grandir au sein de la Sainte Famille de Joseph et de Marie. L’Église n’est autre que la " famille de Dieu ". Dès ses origines, le noyau de l’Église était souvent constitué par ceux qui, " avec toute leur maison ", étaient devenus croyants (cf. Ac 18, 8). Lorsqu’ils se convertissaient, ils désiraient aussi que " toute leur maison " soit sauvée (cf. Ac 16, 31 et 11, 14). Ces familles devenues croyantes étaient des îlots de vie chrétienne dans un monde incroyant.

 

1656 De nos jours, dans un monde souvent étranger et même hostile à la foi, les familles croyantes sont de première importance, comme foyers de foi vivante et rayonnante. C’est pour cela que le IIe Concile du Vatican appelle la famille, avec une vielle expression, " Ecclesia domestica " (LG 11 ; cf. FC 21). C’est au sein de la famille que les parents sont " par la parole et par l’exemple ... pour leurs enfants les premiers hérauts de la foi, au service de la vocation propre de chacun et tout spécialement de la vocation sacrée " (LG 11).

 

1657 C’est ici que s’exerce de façon privilégiée le sacerdoce baptismal du père de famille, de la mère, des enfants, de tous les membres de la famille, " par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâce, le témoignage d’une vie sainte, et par leur renoncement et leur charité effective " (LG 10). Le foyer est ainsi la première école de vie chrétienne et " une école d’enrichissement humain " (GS 52, § 1). C’est ici que l’on apprend l’endurance et la joie du travail, l’amour fraternel, le pardon généreux, même réitéré, et surtout le culte divin par la prière et l’offrande de sa vie.

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