Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi

Frères, par la Loi, je suis mort à la Loi afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi.

Lettre de Paul aux Galates 2, 19-20

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Telle est, exprimée en peu de mots, la finalité de la vie chrétienne. Comme Dieu est Amour, on peut paraphraser l’apôtre Paul et dire : J’aime, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui aime en moi. Être chrétien c’est être semblable au Christ, laisser passer à travers nous son image comme Lui-même a laissé passer l’image de son Père à travers Lui. Nous ne pouvons arriver à un tel degré de perfection par nous-mêmes, c’est Dieu qui nous y conduit par pure grâce, sans aucun mérite de notre part. Cette grâce a même un nom, c’est l’Esprit Saint, troisième personne de la Trinité, commun amour du Père et du Fils, Esprit qui reposait sur le Christ. Cet Esprit c’est la sève qui part de la vigne qui est le Christ pour nous communiquer sa vie à nous les sarments. Dans le discours de Jésus sur la vigne et les sarments (Jn 15, 1-8), Jésus nous dit que : « hors de lui, nous ne pouvons rien faire » ; hors du Christ, sans le secours de son Esprit nous ne savons aimer comme il faut, dans un don totalement gratuit de nous-mêmes sans la recherche du moindre intérêt personnel, uniquement pour faire plaisir à notre Père céleste.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je vise la perfection de la vie chrétienne : que ce ne soit plus moi qui vive, mais le Christ qui vive en moi par l’action de son Esprit Saint.