Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
21 Février 2020 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Matthieu 16, 13-19 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Dans la vie spirituelle, tout est question de grâce. De notre propre commerce, par notre activité propre et nos raisonnements, nous ne pouvons rien. Dieu, son action et ses manifestations dépassent notre entendement. Nous peinons en vain pour chercher à produire des actes vertueux si Dieu ne nous en rend pas préalablement capables. Nous pouvons lire un grand nombre de livres sur Dieu, nous n’aurons toujours qu’une connaissance abstraite de Lui alors que dans un court moment de grâce Il peut se révéler intimement à nous.
Si nous ne pouvons rien par nous-mêmes, est-ce que cela justifie de ne rien faire ? Certes pas ! Nous pouvons apporter notre contribution à l’action de Dieu en amont par la prière, en Lui demandant de nous rendre capables de ce qu’Il attend de nous. Jésus nous y incite : « Demandez et vous recevrez » (Jn 16, 24). Le gros des efforts requis de notre part se situe toutefois en aval, afin de ne pas laisser sans effet la grâce reçue, afin de préserver et faire fructifier le capital spirituel qui nous a été confié, notamment en le mettant au service des autres par amour, avec amour.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je ne m’enorgueillis pas de ce que je peux faire ou penser de bien, mais j’en rends toute la gloire au Seigneur qui m’en a rendu capable. Je constate mon néant, que dis-je, je demande à Dieu la grâce de réaliser que je ne puis rien de moi-même et que je Lui dois tout. Je me dispose à l’action de Dieu par la prière. Je me bats pour préserver ce qu’Il a daigné me confier dans son infinie bonté en évitant les occasions de chute et en ne gardant pas jalousement pour moi et en partageant avec les autres les grâces qu’Il m’a conférées.