Le culte authentique est avant tout question d’intériorité

En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes, et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

Matthieu 23, 27-32.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Les mondains, ceux qui vivent selon l’esprit du monde, ceux qui appartiennent au monde, se préoccupent prioritairement de ce qui se voit et y trouvent leur plaisir, leur satisfaction. Leur consommation est ostentatoire à savoir qu’elle vise à satisfaire plus le désir d’être admirés et d’étaler leur richesse que de répondre à des besoins essentiels. Cela se situe aux antipodes de l’amour véritable qui est fait de discrétion à l’image du Dieu qui Amour dont il tire sa source. L’amour n’est pas dans le geste, si généreux ce dernier puisse-t-il être, mais dans l’intention qui le motive, dans la manière dont il est accompli, dans la délicatesse qui l’imprègne, dans le regard de celui qui le pose… De même, ce qui importe le plus dans notre relation à Dieu n’est pas le culte visible que nous Lui rendons, mais ce qui se passe au plus intime de notre être, dans le cœur, là où Il communique avec nous et nous avec Lui, là où nous nous mettons à l’écoute de son Esprit.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je me soucie plus du culte intérieur qu’extérieur, je garde Dieu présent à mon esprit tout au long de ma journée, je lui manifeste mon amour par des oraisons jaculatoires, de courtes phrases telles « Mon Dieu je vous aime ! », « Seigneur, que votre volonté soit faite ! » … Je m’efforce de demeurer attentif aux motions de son Esprit Saint qui me suggère ce qu’il convient de faire pour collaborer à l’accomplissement de la volonté divine, le bien à faire pour que cette Volonté se réalise. Plus que tout, j’imprègne mon agir de la délicatesse de l’amour.