Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
30 Novembre 2021 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines. Matthieu 15, 29-37 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Dieu ne nous sauve pas sans nous, sans notre contribution, aussi infime et inutile cette dernière puisse-elle s’avérer. Jésus, étant Dieu, aurait pu transformer les roches en pains, c’est d’ailleurs là la première tentation de Jésus au désert (Mt 4, 3), mais ce n’est pas là le mode d’agir du Dieu qui est Amour. L’amour requiert que les deux parties à une relation contribuent chacune dans la mesure qui leur est propre. Ce Dieu qui est Amour est également Père. Combien de fois voit-on des parents accepter de se faire aider par leurs jeunes enfants, même si, au final, cette aide résultera pour eux à davantage de travail que s’ils avaient accompli l’ouvrage seuls. S’ils se laissent aider, c’est pour faire grandir leurs enfants, rehausser l’estime que ces derniers ont d’eux-mêmes, leur transmettre leur savoir, leur amour. Il n’en va pas autrement de ce Dieu qui est Père, s’il requiert notre collaboration, c’est pour nous faire grandir dans l’amour. Cette sollicitude de Jésus, qui requiert notre apport à son œuvre de rédemption, nous la retrouverons tout au long de son séjour terrestre jusqu’au moment de son sacrifice ultime où il demande à Pierre de se laisser laver les pieds, où, également, Simon de Cyrène l’aide à porter sa croix (Lc 23, 25).
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je ne refuse pas mon apport à l’œuvre de salut de mon Père céleste, non pas que je considère faire quelque chose pour Dieu, mais parce que ma contribution constitue ma réponse, mon oui d’amour, à Celui qui, le premier, m’a aimé et m'offre l'opportunité de répondre à son Amour infini, dans la mesure de mes moyens limités.