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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Nous n’avons jamais été les esclaves de personne

En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous. Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. » Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »

Jean 8, 1-11

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

« Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être. » (Johann Wolfgang von Goethe)

Ne pas avoir conscience de son état rend ce dernier irrémédiable tant dans l’ordre temporel que spirituel, possiblement plus dans le deuxième que dans le premier. Reconnaître le mal qui nous affecte constitue le passage obligé pour quiconque aspire à la guérison. Pour être libérés de l’esclavage du péché, il faut nous reconnaître pécheurs et, selon les dispositions prévues par le Seigneur, devant un de ses représentants autorisés, le prêtre. Mais avant d’être externe, le mouvement est tout intérieur. Qu’est-ce qui nous empêche de voir ce qui est manifeste à un œil externe ? L’orgueil. L’orgueil des Juifs contemporains de Jésus venait de la fierté qu’ils tiraient de leur appartenance à la descendance d’Abraham et de l’assurance de leur salut personnel qu’ils plaçaient dans leur filiation généalogique avec celui-ci. Jésus tente néanmoins de leur faire réaliser que ce n’est pas d’appartenir à la descendance d’Abraham dans l’ordre de la chair qui procure le salut, mais bien dans l’ordre de la foi, en mettant toute notre confiance en Dieu et en agissant conformément à cette foi dans le Dieu qui est Amour : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. » Ne pas nous reconnaître pécheurs, nous condamne à demeurer sous l’esclavage du péché : « parce que vous dites: Nous voyons! Votre péché demeure. » (Jn 9, 41)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’identifie toutes les choses qui m’asservissent, au premier chef, mes péchés, mais également toutes ces choses auxquelles je suis attaché et qui ne sont pas Dieu et, conséquemment m’en détournent (nul ne pouvant servir deux maîtres), le Dieu Amour qui m’aime et me veut libre. Pour y parvenir, je demande la grâce de l’humilité afin de me voir tel que je suis et non tel que j’aimerais que les autres me perçoivent ou que je souhaiterais être.

 

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