Dieu a enfermé tous dans le refus pour faire à tous miséricorde

6 Novembre 2023

Les dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance. Jadis, en effet, vous avez refusé de croire en Dieu, et maintenant, par suite de leur refus de croire, vous avez obtenu miséricorde ; de même, maintenant, ce sont eux qui ont refusé de croire, par suite de la miséricorde que vous avez obtenue, mais c’est pour qu’ils obtiennent miséricorde, eux aussi. Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde. Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ? Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour l’éternité ! Amen.

Lettre de Paul Apôtre aux Romains 11, 29-36

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La plus haute manifestation de l’amour est la miséricorde : donner à celui qui s’est préalablement montré indigne de recevoir, donner une xième chance au crédit à celui qui n’a jamais remboursé, donner sans attente de retour. Dieu attend de nous que nous Le laissions manifester son Amour et sa Miséricorde à travers nous, le même don sans attente de retour que Lui parce que Lui, le premier, nous a aimés et fait miséricorde :

« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. » (Lc 14, 12-15)

La seule chose que Dieu espère du don gracieux qu’Il fait de Lui-même c’est la gratitude et, encore là, est-ce pour nous-mêmes, la gratitude étant une forme de l’amour, cet amour qui seul est susceptible de nous ouvrir les portes du Royaume, la joie du Père étant de voir ses enfants Le retrouver au terme de leur périple sur terre :

« Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. (Lc 7, 41-43)

Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. (Lc 15, 7)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je me reconnais pécheur, indigne de l’amitié de Dieu. Dans un même souffle, je prends conscience de la chance qui est nôtre d’avoir un Père céleste magnanime, dont l’un des principaux traits est la Miséricorde, dont les dons gratuits et l’appel sont sans repentance. En réponse à l’amour infini dont je suis aimé, je manifeste ma reconnaissance en me montrant moi-même miséricordieux à l’égard de mes contemporains, je me rends disponible pour que Dieu leur manifeste son Amour à travers moi. J’aime et je pardonne parce que Dieu, le premier, m’a aimé et pardonné.