Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé

15 Novembre 2023

En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

Luc 17, 11-19

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La foi, dans la perspective chrétienne, outrepasse largement le simple fait de reconnaître l’existence de Dieu et d’adhérer aux vérités qu’Il a révélées sur Lui-même et sa Volonté. La foi, dans sa plus haute expression, la foi théologale, permet d’entrer en relation avec Dieu et, du fait de la connaissance et de l’amour qui découlent de cette proximité, d’adopter des comportements cohérents avec la Vérité reconnue et confessée.

« Jésus, maître, prends pitié de nous. » Les dix lépreux ont reconnu la Seigneurie du Christ, ce qui est communément reconnu comme étant la foi, la foi dans son expression minimale pourrions-nous dire. Cette foi, aussi embryonnaire eusse-t-elle pu être, leur a permis d’expérimenter la puissance de Dieu, d’acquérir une connaissance pratique de Lui, en étant guéris du mal qui les accablait. Un seul cependant, un étranger, celui en qui la connaissance de Dieu était préalablement la plus limitée, a laissé cette nouvelle intimité de Dieu transformer son être intérieur après que l’extérieur eut été purifié, et a produit le fruit de l’amour que Dieu attendait de son action, la reconnaissance étant une forme de l’amour. Parce que la foi du Samaritain l’a conduit à devenir davantage aimant et reconnaissant, sa foi a été pour lui cause de salut : « ta foi t’a sauvé. »

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je veille à ne pas laisser sans effet le don de la foi que j’ai reçu de Dieu. J’ouvre mon cœur à l’Esprit Saint pour qu’Il y déverse l’Amour, un Amour que je m’empresse de partager et aussi de faire connaître, notamment en manifestant publiquement ma reconnaissance envers le Christ dont nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce (Jn 1, 16).