Tout ce qui est caché sera connu

17 Octobre 2025

En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre. Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous. Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »

Luc 12, 1-7

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’amour est transparence. Il est transparence d’abord et avant tout du Dieu Amour duquel il prend sa source et auquel celui qui aime cherche à manifester la ressemblance de Lui à laquelle il a été créé. Cette transparence de l’amour nous rend vulnérables, mais Dieu, le premier, s’est rendu vulnérable en revêtant la chair sous forme d’un poupon en la personne de Jésus et en laissant les hommes crucifier son humanité. Cette transparence et cette vulnérabilité ne seraient pas possibles si nous n’avions pas l’assurance de pouvoir compter sur un Dieu-Père pour qui les cheveux de notre tête sont tous comptés et qui n’en laissera pas tomber un seul sans qu’Il ne le permette. Nous retrouvons cette confiance inébranlable dans le Père en Jésus crucifié sur le point de rendre son dernier souffle, « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46), et cela immédiatement après avoir manifesté l’amour infini de ce Père miséricordieux : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34).

Si l’amour est transparence, l’hypocrisie, en revanche, est contraire à l’amour. Celui qui cache sa vulnérabilité ne peut espérer bénéficier de l’aide de Dieu pour la surmonter. Pour obtenir miséricorde, il faut solliciter celle-ci auprès de Dieu, ce qui ne peut survenir si nous ne reconnaissons pas préalablement nos faiblesses, nos péchés. Si nous cachons nos faiblesses en ce monde où il nous est encore possible d’en obtenir la guérison, celles-ci seront révélées dans l’au-delà sous le regard de Dieu auquel rien n’échappe et risqueront de nous priver de demeurer en sa Présence, certains pour un temps déterminé, d’autres à jamais, selon notre degré de fermeture à l’Amour. Paul parle ainsi de ce moment de vérité où nous serons connus comme nous sommes, sans fard ni artifice : « ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu » (1 Co 13, 12).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je me garde de l’hypocrisie qui est le fait de l’ennemi de Dieu qui est aussi le père du mensonge (Jn 8, 44), celui qui a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Je fais le choix de l’amour, de la transparence et de la confiance en Dieu-Père et en son Amour infini.