Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
15 Octobre 2012 Parole du jour
Foi agissant par la charité
Frères, si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage. Moi, Paul, je vous le déclare : Si vous recevez la circoncision, le Christ ne vous servira plus à rien. Et je l'atteste encore une fois : tout homme qui reçoit la circoncision est obligé de mettre en pratique la loi de Moïse tout entière. Vous qui pensez devenir des justes en pratiquant la Loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous êtes déchus de la grâce. Mais c'est par l'Esprit, en vertu de la foi, que nous attendons de voir se réaliser pour nous l'espérance des justes. En effet, dans le Christ Jésus, peu importe qu'on ait reçu ou non la circoncision : ce qui importe, c'est la foi agissant par la charité.
Épître de Paul aux Galates 5, 1-6
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Ce qui importe, c'est la foi agissant par la charité.
La Loi, étant extérieure à l’homme, ne peut le rendre juste, pire, elle constitue un fardeau, les chaînes de l’ancien esclavage dont le Christ nous a libérés. Qui peut, en effet, prétendre n’avoir jamais péché (Jn 8, 7) ? Cette incapacité de la Loi à rendre juste est affirmée par Jésus dans cette remarque faite à un « champion » de l’observance de la Loi : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? » (Lc 11, 39-40). Quelle est l'espérance des justes à attendre de l’Esprit par la foi ? C’est la grâce du pardon des péchés obtenue par le sacrifice du Christ sur la croix : « nous estimons que l'homme est justifié par la foi sans la pratique de la Loi. David proclame heureux l'homme à qui Dieu attribue la justice indépendamment des œuvres: Heureux ceux dont les offenses ont été remises, et les péchés couverts. Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute aucun péché. » (Rm 3, 28, 4, 6-8).
Est-ce à dire que les œuvres sont complètement inutiles ? Certes pas ! « À quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise: "J'ai la foi", s'il n'a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise: "Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il? Ainsi en est-il de la foi: si elle n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte » (Jc 2, 14-17). La réponse appropriée de l’homme au don de la foi qui lui ouvre les portes de la vie éternelle c’est la charité : « Quant à nous, aimons, puisque lui nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Jésus invite d’ailleurs à la charité dans le second volet de son admonestation au pharisien: « Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous » (Lc 11, 41).
Foi et charité sont donc indissociables. Elles ont besoin l’une de l’autre pour justifier l’homme.