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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Garder la parole de Dieu

 

 

Garder la parole de Dieu

 

Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »

 

Luc 11, 27-28

 

 

 

Cette femme anonyme reconnaît le rôle privilégié de la Vierge Marie dans l’histoire du salut. Comme il s’agit d’un rôle unique, Jésus indique dans sa réponse ce qui est à notre portée et que nous devons chercher à imiter chez sa mère, ce qui l’a « qualifiée », si l’on peut s’exprimer ainsi, pour occuper ce rôle : entendre la parole de Dieu et la garder. Cela nous rendra aptes à faire survenir, nous aussi, bien que dans une moindre mesure, le Royaume de Dieu sur terre. Intérioriser les Écritures a permis à Marie de recevoir en son sein la Parole substantielle, le Verbe fait chair (Jn 1, 14).

 

La parole pouvait se montrer tout aussi obscure à Marie qu’à nous : « Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire » (Lc 2, 50). Qu’importe ! sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur (Lc 2, 51), jusqu’à ce que les événements subséquents ou la grâce de l’Esprit saint viennent révéler toute leur signification. Marie a foi en la parole de Dieu. C’est d’ailleurs cette foi qu’a louangée Élizabeth : « bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur! » (Lc 1, 45). La réponse de Marie à la salutation d’Élizabeth, le Magnificat, nous montre une jeune fille humble qui a une solide connaissance des textes anciens, notamment des psaumes, desquels on reconnaît certains éléments :

Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur  superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, —selon qu'il l'avait annoncé à nos pères — en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais! (Lc 1, 46-55)

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