Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
Sainte Écriture
Depuis ton plus jeune âge, tu connais les textes sacrés : ils ont le pouvoir de te communiquer la sagesse, celle qui conduit au salut par la foi que nous avons en Jésus Christ. Tous les textes de l'Écriture sont inspirés par Dieu ; celle-ci est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice ; grâce à elle, l'homme de Dieu sera bien armé, il sera pourvu de tout ce qu'il faut pour faire un bon travail.
2e lettre de Paul à Timothée 3, 15-17
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Les chrétiens reconnaissent l’autorité des textes de l'Écriture car ils tiennent leur contenu comme inspiré par Dieu. Dépositaires de la Vérité, les textes sacrés ont le pouvoir de communiquer la sagesse, celle qui conduit au salut par la foi en Jésus Christ, Verbe incarné, Parole vivante de Dieu. C’est ce qu’affirme également la constitution dogmatique Dei Verbum (11) :
Ce qui a été divinement révélé, et qui est contenu et exposé dans la Sainte Écriture, a été consigné sous l'inspiration du Saint-Esprit. Les livres entiers tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, la Sainte Mère Église les tient, en vertu de la foi reçue des Apôtres, pour saints et canoniques, parce que, composés sous l'inspiration du Saint-Esprit, ils ont Dieu pour auteur, et ont été transmis comme tels à l'Église elle-même. Pour la rédaction des Livres saints, Dieu a choisi des hommes; il les a employés en leur laissant l'usage de leurs facultés et de toutes leurs ressources, pour que, lui-même agissant en eux et par eux, ils transmettent par écrit, en auteurs véritables, tout ce qu'il voulait, et cela seulement.
Puis donc qu'on doit maintenir comme affirmé par le Saint-Esprit tout ce qu'affirment les auteurs inspirés ou hagiographes, il s'ensuit qu'on doit confesser que les livres de l'Écriture enseignent nettement, fidèlement et sans erreur, la vérité telle que Dieu, en vue de notre salut, a voulu qu'elle fût consignée dans les Saintes Lettres. C'est pourquoi " toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice: l'homme de Dieu peut ainsi se trouver accompli, équipé pour toute bonne œuvre "
Si l’inspiration est d’origine divine, les auteurs n’en demeurent pas moins humains avec les avantages et inconvénients que cela comporte. L’avantage est de rendre compréhensible ce qui concerne Dieu en utilisant des mots et des concepts qui font partie de l’expérience humaine et, faut-il le noter, de l’expérience humaine dans le lieu et au moment où les textes ont été rédigés, ce qui ajoutera à leurs limitations. Les mots demeureront toujours des figures qui ne laissent qu’entrevoir qu’une partie d’une Vérité plus grande dont ils sont porteurs. L’incapacité des paroles à exprimer dans son intégralité la communication que Dieu fait de lui-même a été expérimentée par l’apôtre Paul : « Je connais un homme dans le Christ qui, voici quatorze ans -- était-ce en son corps? Je ne sais; était-ce hors de son corps? Je ne sais; Dieu le sait -- cet homme-là fut ravi jusqu'au troisième ciel. Et cet homme-là -- était-ce en son corps? Était-ce sans son corps? Je ne sais, Dieu le sait -- , je sais qu'il fut ravi jusqu'au paradis et qu'il entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme de redire » (2 Co 12, 2-4). Aussi, l’Esprit de vérité à l’origine de la rédaction des textes sacrés est-il tout autant nécessaire à l’autre bout du processus afin d’introduire le lecteur à la vérité tout entière (Jn 16, 13). C’est ce qu’exprime Dei Verbum aux paragraphes 12 et 13 :
Puisque Dieu parle dans la Sainte Écriture par des intermédiaires humains, à la façon des hommes, l'interprète de la Sainte Écriture, pour saisir clairement quels échanges Dieu lui-même a voulu avoir avec nous, doit rechercher ce que les hagiographes ont eu réellement l'intention de nous faire comprendre, ce qu'il a plu à Dieu de nous faire connaître par leur parole.
Pour découvrir l'intention des hagiographes, il faut entre autres choses être attentif aussi " aux genres littéraires ". En effet la vérité est proposée et exprimée de manière différente dans les textes qui sont historiques à des titres divers, dans les textes prophétiques, les textes poétiques, ou les autres sortes de langage. Il faut donc que l'interprète recherche le sens qu'en des circonstances déterminées, l'hagiographe, étant donné les conditions de son époque et de sa culture, a voulu exprimer et a de fait exprimé à l'aide des genres littéraires employés à cette époque. Pour comprendre correctement ce que l'auteur sacré a voulu affirmer par écrit, il faut soigneusement prendre garde à ces façons de sentir, de dire ou de raconter, qui étaient habituelles dans le milieu et à l'époque de l'hagiographe, et à celles qui étaient habituellement en usage ça et là à cette époque, dans les relations entre les hommes.
Mais comme l'Écriture Sainte doit être lue et interprétée avec le même Esprit qui l'a fait écrire, pour découvrir correctement le sens des textes sacrés, il ne faut pas donner une moindre attention au contenu et à l'unité de l'Écriture tout entière, compte tenu de la Tradition vivante de l'Église tout entière, et de l'analogie de la foi. Il appartient aux exégètes de travailler selon ces règles pour comprendre et expliquer plus profondément le sens de l'Écriture, pour que, par une étude qui l'aurait pour ainsi dire préparé à l'avance, le jugement de l'Église puisse mûrir. Car tout ce qui concerne la manière d'interpréter l'Écriture est soumis en dernier lieu au jugement de l'Église, qui s'acquitte de l'ordre et du ministère divin de garder et d'interpréter la parole de Dieu.
Dans la Sainte Écriture, se manifeste donc, la vérité et la sainteté de Dieu demeurant toujours intactes, l'admirable " condescendance " de la Sagesse éternelle, " pour que nous apprenions l'inexprimable bonté de Dieu. Et quelle immense adaptation de langage il a employée, prenant un soin très attentif de notre nature ". Les paroles de Dieu, en effet, exprimées en des langues humaines, se sont faites semblables au langage humain, tout comme autrefois le Verbe du Père éternel, ayant pris la chair de la faiblesse humaine, s'est fait semblable aux hommes.