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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Passer sur l'autre rive

 

 

Passer sur l’autre rive

 

Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule. Le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

 

Marc 4, 35-41

 

 

Cet incident est sûrement important puisque les quatre évangélistes font mention d’un événement où la tempête s’est élevée sur le lac alors qu’ils le traversaient (Mt 8, 23-27, Lc 8, 22-25, Jn 6, 16-21), trois avec Jésus dans la barque, l’autre non ; trois le soir ou la nuit, l’autre ne précisant pas. Passer sur l’autre rive ne serait-ce pas traverser cette vie avec toutes ses difficultés et ses vicissitudes, dans l’obscurité de la foi avec un Dieu qui, trop souvent au gré de notre impatience, semble nous avoir livrés à nous-mêmes ? Pourquoi nous énervons-nous ? Pourquoi sommes-nous si craintifs ?  N’avons-nous pas vu les merveilles de Dieu à un moment ou un autre dans notre existence, souvent à la dernière minute pour ne pas dire la dernière seconde, quand nous pensions sombrer ? N’avez-vous pas encore la foi ? peut nous interroger Jésus comme Il l’a fait jadis avec ses disciples. Pourquoi Dieu nous laisse-t-il « mariner » dans nos problèmes ? Pour augmenter notre foi lorsque surviendront d’autres tempêtes, certes, mais également pour attendrir notre cœur endurci par l’orgueil, afin que nous n’ayons pas la prétention de nous en être sortis seuls, orgueil qui est le principal obstacle à l’amour en incitant à se passer des autres et de Dieu et, inversement, en mettant un frein au don généreux de nous-mêmes, par réciprocité pourrait-on dire (le refus de l’aide gratuite ne créant pas « d’obligation morale » à donner en retour au bienfaiteur ou au suivant).

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

 

En difficulté, je crie vers Dieu, je n’hésite pas à appeler mon Père des cieux à la rescousse avec une foi patiente capable d’attendre Son heure et pas la mienne. J’accepte toute aide qui m’est offerte, même la plus infime. Quand un événement ou une personne vient providentiellement me tirer de ma mauvaise situation, j’en rends grâce à Dieu et, comme Marie, je retiens tous ces événements dans mon cœur (Lc 2, 51) de façon à renforcer ma foi lorsque surviendront immanquablement les prochaines épreuves jusqu’à ce que j’atteigne la rive de la vie éternelle.

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