Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
3 Juillet 2017 Parole du jour
En ces jours-là, les gens de Sodome avaient voulu s’en prendre aux deux voyageurs passant la nuit chez Loth. À l’aurore, les deux anges pressèrent Loth, en disant : « Debout ! Prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, et va-t’en, de peur que tu ne périsses à cause des crimes de cette ville.» Comme il s’attardait, ces hommes le saisirent par la main, ainsi que sa femme et ses deux filles, parce que le Seigneur voulait l’épargner. Ils le firent sortir et le conduisirent hors de la ville. Une fois sortis, ils dirent : « Sauve-toi si tu tiens à la vie ! Ne regarde pas en arrière, ne t’arrête nulle part dans cette région, sauve-toi dans la montagne, si tu ne veux pas périr ! » Loth leur dit : « Non, je vous en prie, mes seigneurs ! Votre serviteur a trouvé grâce à vos yeux, et vous m’avez fait une grande faveur en me laissant la vie. Mais je n’ai pas le temps de me sauver dans la montagne : le malheur va me rattraper et je mourrai. Voici une ville assez proche pour y fuir – elle est si petite ! – Permettez que je me sauve là-bas – elle est si petite ! – afin de rester en vie ! » Ils lui répondirent : « Pour te faire plaisir cette fois encore, je ne détruirai pas la ville dont tu parles. Vite, sauve-toi là-bas, car je ne puis rien faire avant que tu y sois arrivé. » C’est pour cela qu’on a donné à cette ville le nom de Soar (ce qui veut dire : Petite). Le soleil se levait sur le pays et Loth entrait à Soar, quand le Seigneur fit tomber du ciel sur Sodome et Gomorrhe une pluie de soufre et de feu venant du Seigneur. Dieu détruisit ces villes et toute la région, avec tous leurs habitants et la végétation. Or, la femme de Loth avait regardé en arrière, et elle était devenue une colonne de sel. Abraham se leva de bon matin pour se rendre à l’endroit où il s’était tenu en présence du Seigneur, et il regarda du côté de Sodome, de Gomorrhe et de toute la région : il vit monter de la terre une fumée semblable à celle d’une fournaise ! Lorsque Dieu a détruit les villes de cette région, il s’est souvenu d’Abraham ; et il a fait échapper Loth au cataclysme qui a détruit les villes où il habitait.
Livre de la Genèse 19,15-29.
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Pour certains, l’historicité constitue le critère premier, pour ne pas dire unique, sur lequel faire reposer leur foi. Pourtant, personne ne remet en doute que les paraboles de Jésus, parce que venant de sa bouche, sont la Parole de Dieu et sont destinées à nourrir notre foi bien qu’il s’agisse de mises en situation qui illustrent les enseignements du Maître. Les textes anciens ont, du point de vue de la foi, une valeur similaire. Dieu s’y révèle ainsi que sa volonté d’amour. Que les faits relatés se soient produits ou qu’ils se soient produits exactement comme rapportés par leurs auteurs, est secondaire, sans importance.
Pourquoi le récit en encadré m’amène-t-il à réfléchir sur l’historicité des Écritures ? Il y a quelques années un croyant s’est employé à démontrer devant moi que ce passage d’Écriture, comme plusieurs autres, n’avait aucune valeur historique. Cette journée-là, il est bien mal tombé puisque c’était le jour anniversaire d’une catastrophe ayant dévasté le centre d’une petite ville de mon coin de pays faisant de nombreuses victimes. Deux frères avaient réussi à s’échapper, mais l’un d’entre eux a décidé de revenir en arrière pour tenter de sauver son épouse. Il n’a plus jamais été revu. Le parallèle avec la femme de Loth était évident. Dans les deux cas il s’agissait de cataclysmes et l’un comme l’autre étaient morts pour être revenus en arrière. La Bible n’est pas un reportage journalistique et il y a fort à parier que les événements ne se sont pas produits exactement comme relatés. De là à affirmer qu’il n’y a pas eu un événement réel à la base du récit, il y a un pas que je n’oserais franchir…
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
J’accueille la Parole de Dieu et je Lui donne mon adhésion pour ce qu’elle est : la Parole de Dieu. Je m’attache au message, au contenu, de préférence au contenant, à la manière dont il nous a été transmis.