Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
4 Mars 2019 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : ‘Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère.’ » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Marc 10, 17-27 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Cet homme riche veut « mériter » la vie éternelle. Il veut savoir ce qu’il faut faire, combien il faut en faire, pour « gagner » son accès au Royaume de Dieu. Il est complètement dans l’erreur, car, comme le dit Jésus à la fin de ce passage de l’évangile de Marc, c’est impossible pour les hommes (d’accéder par eux-mêmes au salut éternel en vertu du mérite présumé de leurs actions), mais pas pour Dieu pour qui tout est possible. C’est Dieu dans sa Miséricorde qui nous élèvera jusqu’à Lui au terme de notre course. Il n’y a pas d’autre chemin pour accéder au Royaume que de se laisser prendre dans ses bras miséricordieux. Cela Jésus tente de le faire comprendre à l’homme riche de multiples manières. D’abord, en lui disant que Dieu seul est bon. Puis, il lui propose un défi au-delà de ce qu’il est disposé à faire : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Voyant qu’il ne pouvait pas « gagner son ciel », l’homme devint sombre et s’en alla tout triste.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je médite sur la gratuité du salut qui m’est offert en héritage parce que le Verbe a assumé la chair pour faire de nous des enfants adoptifs du Père éternel. Humblement, je reconnais la nécessité de l’action de Dieu pour me permettre de jouir de cet héritage. Je réfléchis aussi au peu de valeur des œuvres eu égard à l’amour qui les anime et qui, lui, leur assigne toute valeur aux yeux du Père céleste. Je ne dénigre pas pour autant les œuvres qui, sans avoir de valeur en elles-mêmes, constituent d’excellents moyens pour m’entraîner à réaliser le plan d’amour de Dieu sur moi. « Montre-moi ta foi sans les œuvres; moi, c'est par les œuvres que je te montrerai ma foi. Veux-tu savoir, homme insensé, que la foi sans les œuvres est stérile? » (Jc 2, 18.20). D’ailleurs, Jésus ne commence-t-il pas par référer l’homme riche à l’observance des commandements comme moyens pour cheminer vers Dieu ?