Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
10 Mai 2019 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
Jean 6, 60-69 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
La chair, les cinq sens, est incapable de percevoir Dieu qui la dépasse infiniment. Dieu, conscient de cette faiblesse, se révèle à nous par des signes perceptibles par l’esprit qui, aidé du don de foi, voit la présence et l’action de Dieu en ceux-ci. L’importance de l’esprit dans la vie du croyant est telle qu’on utilise le mot spirituel pour le décrire. Certains cherchent à opposer foi et raison comme si la foi relevait du domaine de l’irrationnel. Ces derniers confondent foi et crédulité. De fait, une foi qui n’est pas éclairée par la raison risque de s’égarer, de s’éloigner du Dieu qui devrait pourtant être son objet. L’esprit a le devoir, si ce n’est de comprendre, à tout le moins de s’assurer de la cohérence de ce à quoi il donne son assentiment. Pour l’aider à y voir plus clair, il demande le secours de l’Esprit Saint, cet Esprit dont l’apôtre Paul dit qu’ « Il fait de nous des fils adoptifs et par lequel nous crions: Abba, Père. Cet Esprit lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Rm 8, 15-16)
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je soumets ma foi à l’assentiment de la raison pour ne pas sombrer dans la crédulité, la faiblesse de croire n’importe quoi. Lorsque l’objet à contempler dépasse la capacité de l’esprit, je demande à l’Esprit Saint d’éclairer ma raison par des signes ou des analogies qui rendent compréhensible l’incompréhensible, le divin.