Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
3 Mai 2019 Parole du jour
Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu'à la mer. Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu'ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. » Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.
Jean 6, 16-21 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Les textes de la Bible, particulièrement la vie de Jésus relatée par les Évangiles, sont comme une grande parabole où les événements narrés ont une portée qui outrepasse ce qui a été observé et dit. Ainsi, quand Jésus guérit des lépreux, c’est là un signe visible du miracle encore plus grand qu’il opère dans les cœurs qu’il délivre de la lèpre du péché par le pardon. « Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi.» (Mc 2, 9-11)
Ici, nous voyons les disciples naviguer sur une mer agitée symbole de nos vies éprouvées par toutes sortes de difficultés. Jésus s’avance vers les disciples pour les rassurer : « C’est moi. N’ayez plus peur. » De même, Jésus est présent auprès de nous dans les épreuves et nous dit aussi : « Ne craignez pas, je suis à vos côtés ». Ces épreuves, et les souffrances qui en résultent, il les permet pour faire de nous de meilleures personnes, des personnes plus aimantes, plus détachées d’elles-mêmes, plus saintes. C’est pourquoi les textes bibliques comparent les épreuves au creuset où l’on épure l’or : « Qu'il me passe au creuset: or pur j'en sortirai! » (Jb 23, 10), « Dieu en effet les a mis à l'épreuve et il les a trouvés dignes de lui; comme l'or au creuset, il les a éprouvés » (Sg 3, 5-6).
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Au-delà des difficultés, je cherche à discerner la présence de Dieu à mes côtés, un Dieu qui « me façonne comme l’argile dans la main du potier » (Jr 18, 6), un travail qui ne peut s’effectuer sans que j’en ressente une certaine souffrance. Je ne demande pas à mon Père céleste d’éloigner de moi les épreuves, mais de me donner la force, le courage et la patience de les supporter et qu’il résulte de celles-ci le bien qu’Il escompte en retirer dont celui de faire de moi une meilleure personne, une personne plus conforme à sa Volonté d’Amour.