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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Navré de l’endurcissement de leurs cœurs

 

En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée. On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser. Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale. Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

 

Marc 3, 1-6

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

On se trouve ici devant la réalisation de la prophétie de Syméon : « Vois! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction, – et toi-même, une épée te transpercera l'âme! – afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs. » (Lc 2, 34-35). La douleur ne transperce pas ici l’âme de Marie, mais celle de Jésus navré de voir que les signes qu’il accomplit, loin de résulter dans la conversion des cœurs pour qu’ils se mettent à aimer en conformité avec la volonté de notre Père céleste, produisent l’effet contraire et déchaînent la haine, le même sentiment qui a conduit Caïn à occire son frère Abel : les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr. Comment est-ce possible ? Les signes donnés par Dieu, afin de respecter notre liberté d’adhérer à Lui et de L’aimer, laissent toujours place à l’interprétation et à la possibilité d’y reconnaître des symboles de sa présence ou non. Pire encore, ici ce sont des « hommes de Dieu » qui rejettent Jésus et son Père, pour qui les signes deviennent non pas une opportunité de salut, mais de chute. Cela vient que, tout passionnés eussent-ils été de la question religieuse, ils se sont fait un Dieu à leur image, une image à laquelle ils sont plus attachés qu’au Seigneur lui-même qu’ils devraient se soucier de servir, attachés au point d’aller jusqu’à l’homicide pourtant proscrit par la Loi, « Tu ne tueras pas » (Ex 20, 13), pour la défendre.

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

 

Je me garde de me faire une image rigide de Dieu, de vouloir L’empêcher d’agir en toute liberté, de me rebeller contre Lui pour le seul fait que les événements ne correspondent pas à ma vision des choses et de Lui. Face à un événement qui heurte mes conceptions ou suscite mon incompréhension, j’adopte l’attitude de Marie, mère de Jésus et notre mère dans la foi : « Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire… Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur » (Lc 2, 50-51), jusqu’à ce que d’autres événements ou une lumière particulière de l’Esprit viennent en dévoiler subséquemment le sens.

 

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