Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
30 Juin 2020 Parole du jour
En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »
Matthieu 8, 23-27 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? Cette question, Jésus nous la pose aujourd’hui, en ce temps de pandémie, alors que les certitudes d’hier fondées sur les choses de ce monde et l’ingéniosité humaine sont mises à mal par un ennemi invisible. L’homme de foi qui aime et se sent aimé par un Père tout-puissant et miséricordieux ne connaît pas la crainte. Il sait d’expérience que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment (Rm 8, 28). L’homme de foi voit dans les souffrances du temps présent les douleurs de l’enfantement à une vie nouvelle, à la vie de l’Esprit, à la venue du règne de Dieu sur terre, à l’émergence d’une civilisation de l’amour ainsi que l’ont nommée les papes les plus récents. Comme l’apôtre Paul, l’homme de foi estime que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous (Rm 8, 18). Son assurance, il la fonde sur le roc de la foi, cette foi qui lui atteste qu’il est enfant de Dieu, enfant, et donc héritier; héritier de Dieu, et cohéritier du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui (Rm 8, 16-17). Ne pas craindre ne signifie pas ne pas se soumettre aux directives des autorités sanitaires telles le port du masque, mais de s’y soumettre non par peur, mais par amour des autres, pour éviter que ne se propage ce mal qui menace particulièrement les plus vulnérables d’entre nous.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
J’aime. J’ignore la crainte parce que j’aime. J’aime parce que je me sens infiniment aimé par mon Père céleste. Lorsque je sens poindre la peur, je lance un assaut vers le ciel pour que le Seigneur accroisse en moi le don de la foi et de l’amour qui lui est correspondant : « Je crois! Viens au secours de mon manque de foi! » (Mc 9, 24).