Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Tu lui donneras le nom de Jésus

 

Tu lui donneras le nom de Jésus

 

L’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

 

Matthieu 1, 20-23

 

 

Donner un nom dans la culture hébraïque est un geste lourd de sens. Le nom définit la vocation de celui auquel il a été donné, son rôle dans le plan de salut de Dieu pour l’humanité. D’ailleurs, j’ai recensé quatre occasions où Dieu donne Lui-même le nom à l’enfant à naître dès le sein de sa mère, à deux époques, par paires : Ismaël (Gn 16, 11) et Isaac (Gn 17, 19) ; Jean (Lc 1, 13) et Jésus (Lc 1, 31).

 

D’Ismaël et Isaac, Dieu dit à Abraham : « Ta femme Sara te donnera un fils, tu l'appelleras Isaac, j'établirai mon alliance avec lui, comme une alliance perpétuelle, pour être son Dieu et celui de sa race après lui. En faveur d'Ismaël aussi, je t'ai entendu: je le bénis, je le rendrai fécond, je le ferai croître extrêmement, il engendrera douze princes et je ferai de lui une grande nation. Mais mon alliance, je l'établirai avec Isaac, que va t'enfanter Sara, l'an prochain à cette saison » (Gn 17, 19-21). Si l’un et l’autre jouissent de la bénédiction de Dieu, celle du second dépasse largement celle du premier, le spirituel n’ayant pas de commune mesure avec le temporel.

 

De Jean et de Jésus, l’évangéliste Jean dit : « Il y eut un homme envoyé de Dieu. Son nom était Jean. Il vint pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Celui-là n'était pas la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière. Le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme; il venait dans le monde. Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l'ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom » (Jn 1, 6-12). Ici encore le deuxième, Jésus, Le-Seigneur-sauve, la cause effective de notre salut ou comme le dit Pierre : « il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4, 12), surpassant infiniment le premier dont le rôle n’est que d’annoncer le second ainsi que Jean le reconnaît lui-même : « Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas, celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sandale » (Jn 1, 26-27).

 

Au-delà de la définition de la mission de sauver l’humanité, le nom de Jésus a une efficacité qui lui est propre : « tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai » (Jn 14, 13-14). Dans les Actes des apôtres, Pierre et Paul expérimentent cette puissance du nom de Jésus : « Pierre dit: "De l'argent et de l'or, je n'en ai pas, mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus Christ le Nazôréen, marche!" Et le saisissant par la main droite, il le releva. À l'instant ses pieds et ses chevilles s'affermirent; d'un bond il fut debout, et le voilà qui marchait. Il entra avec eux dans le Temple, marchant, gambadant et louant Dieu » (Ac 3, 6-8) ; « À la fin Paul, excédé, se retourna et dit à l'esprit: "Je t'ordonne au nom de Jésus Christ de sortir de cette femme." Et l'esprit sortit à l'instant même » (Ac 16, 8). Attention, toutefois ! L’invocation du nom de Jésus n’est pas une formule incantatoire quelconque destinée à produire un effet magique. Son utilisation doit être subordonnée à l’expansion du Royaume, à ce que le Père soit glorifié dans le Fils, afin de libérer la puissance qui s’y cache. De fait, l’utilisation la plus commune du nom de Jésus transforme imperceptiblement des êtres corruptibles en enfants adoptifs de Dieu : « Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour la rémission de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac 2, 38). Que peut-il arriver à quelqu’un de plus extraordinaire que de devenir « capable » d’accueillir Dieu ?

 

Enfin, on notera que toute chose entreprise au nom de Jésus verra s’accroître les probabilités d’atteindre le but fixé dans la mesure où il s’agit d’une démarche communautaire, la raison étant que le fait de se regrouper manifeste déjà l’amour que Dieu attend de nous : « Je vous le déclare encore, si deux d'entre vous, sur la terre, se mettent d'accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux. » (Mt 18, 19-20).

 

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article