Un Dieu qui est Père

N’est-il pas rassurant de savoir que Dieu est Père ? Plus encore, un Père miséricordieux : « YAHVÉ, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d'amour et de fidélité »  (Ex 34, 6) tel qu’Il se présente à Moïse. Un Père qui veut ce qu’il y a de mieux pour ses enfants, à savoir la vie éternelle. Un Père qui a envoyé son Fils dans le monde pour que, par lui, le monde soit sauvé. Un Père dont l’amour ne recule devant aucune folie pour le bien de ses enfants.

Face à la gratuité et la fidélité d’un tel amour en dépit de nos errements quelle doit être notre attitude d’enfants de Dieu ? Reconnaître nos fautes et faire appel à la miséricorde de Celui à qui nous devons l’être à la suite du fils prodigue de la parabole : « Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils » (Lc 15, 21). À la suite de Moïse également : « S'il est vrai, Seigneur, que j'ai trouvé grâce devant toi, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c'est un peuple à la tête dure ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous un peuple qui t'appartienne » (Ex 34, 9). Qui s’en remet à la divine miséricorde n’est jamais déçu. Suite à la requête de Moïse, Yahvé promet d’établir une alliance avec son peuple : « Voici que je vais conclure une alliance… » (Ex 34, 10). Tant dans la vie quotidienne que dans la vie spirituelle, c’est l’orgueil qui met le plus à mal la relation filiale alors que l’humble aveu de ses torts la restaure.

L’amour de Dieu est sans repentance, tout comme devrait l’être celui des pères selon la chair qui tiennent de Lui le modèle à imiter. Plus encore, les pères de ce monde se voient confier la responsabilité de manifester un tel amour à leurs enfants pour permettre à ces derniers de saisir à partir des réalités terrestres qu’ils voient, de quel grand Amour les aime leur Père des cieux qui se dérobe à leur regard.