Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
21 Juillet 2014 Parole du jour
Demeurer en Dieu
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »
Jean 15, 1-8
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Demeurez en moi, comme moi en vous. Comment demeure-t-on en Dieu ? De la même manière que Lui en nous : par l’amour. Cet amour n’est pas que paroles mais action : « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 23). Demeurer, rester fidèle, voilà de bien étranges paroles dans le monde de l’éphémère où l’on jette après usage, où tout est régi par la loi de l’offre et de la demande, même les relations humaines alors que l’on s’intéresse à nous dans la mesure où nous avons quelque chose de particulier à offrir. Inversement, le Seigneur est bon: sa fidélité est pour toujours, et sa loyauté s'étend d'âge en âge (Ps 100, 5). L’amour se valide par la durabilité, le passage du temps. Si Dieu semble nous abandonner occasionnellement et que nous connaissons la sécheresse spirituelle c’est pour nous inciter à la loyauté et à la gratuité de l’amour véritable. Parmi les plus belles paroles d’amour que j’aie entendues se trouvent celles d’un ami à l’intention de son épouse qui s’inquiétait de ce qui allait lui arriver le jour où elle deviendrait un fardeau inutile pour lui et ce dernier de répondre : « Je vais rester à tes côtés non pas pour ce que tu vas être à ce moment mais pour ce que tu as été pour moi tout au long de notre vie à deux ». L’amour est mémoire, mémoire qui incite à la fidélité. Dans notre relation à Dieu, cette mémoire nous rappelle que nous avons tout reçu de Lui, « Qu’as-tu donc que tu n’aies d’abord reçu? » (1 Co 4, 7), et son corollaire, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Porter du fruit pour Dieu, c’est transmettre au monde quelque chose de son amour. Si nous ne puisons pas cet amour à sa Source, nous nous dessécherons rapidement et deviendrons rapidement aigris face à un monde ingrat qui en redemandera davantage. L’absence de reconnaissance, loin de décourager le croyant, devrait stimuler ce dernier car ceux qui reçoivent considération du monde « tiennent déjà leur récompense » (Mt 6, 2.5) de celle-ci alors que lui vise à manifester l’Amour à qui le méconnaît et souffre inconsciemment de son ignorance.