Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
29 Juillet 2014 Parole du jour
Un Dieu qui parle dans les événements
La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie : « Va, descends à la maison du potier ; là, je te ferai entendre mes paroles. » Je descendis donc à la maison du potier. Il était en train de travailler sur son tour. Le vase qu'il façonnait de sa main avec l'argile fut manqué. Alors il recommença, et il fit un autre vase, qu'il jugea satisfaisant. Alors cette parole du Seigneur me fut adressée : « Maison d'Israël, est-ce que je ne pourrais pas vous traiter comme fait ce potier ? déclare le Seigneur. Oui, comme l'argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d'Israël !
Jérémie 18, 1-6
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Dieu parle dans les événements, exceptionnellement dans les grands comme les miracles ou les catastrophes mais, le plus usuellement, dans les scènes les plus communes de la vie quotidienne de façon toute aussi imperceptible que le bruit d’une brise légère (1 R 19, 12) dans lequel Il s’est adressé au prophète Élie. Pour L’entendre, le croyant doit développer un sixième sens, le sens du spirituel, être à l’écoute de l’Esprit de Dieu, de ses motions. « La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie : « Va, descends à la maison du potier ; là, je te ferai entendre mes paroles.» Peut-être Dieu a-t-il interpellé de vive voix Jérémie mais cela peut aussi être une façon de s’exprimer et peut-être aussi que Dieu s’est adressé à lui comme à nous et Jérémie s’est-il senti « interpellé » à se rendre à la maison du potier. Rendu sur place, il a regardé ce dernier travailler. Peut-être encore Jérémie a-t-il entendu le son d’une voix mais il se peut tout aussi bien qu’il s’agissait d’une voix toute intérieure, imperceptible aux sens mais qui, pour celui qui y est attentif, est toute aussi claire que le son provenant d’une bouche. Comment savoir qu’il ne s’agit tout simplement pas de notre imagination ? Pour la motion initiale, il s’agit comme d’un besoin, d’une envie irrésistible, de se rendre quelque part sans que cela ne soit justifié par des considérations personnelles telle la curiosité. Pour la seconde, il s’agit d’une vérité sur Dieu, ou sur notre relation avec Lui, à laquelle nous n’avions jamais songé ou même réfléchi à ce sujet, une lumière comme le eurêka d’Archimède, lumière que nous savons véridique car conforme à la Révélation que Dieu a fait du Lui dans les textes sacrés des Écritures.
Comme l'argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d'Israël ! On retrouve la même comparaison dans Siracide : « Comme l'argile dans la main du potier, qui la façonne selon son bon plaisir, ainsi les hommes dans la main de leur Créateur qui les rétribue selon sa justice » (Si 33, 13). Qu’y a-t-il à comprendre ? Dieu, comme l’artisan, est patient et, comme le dit Boileau, « vingt fois sur le métier remet l’ouvrage », inlassablement interpelle l’homme pour qu’il se détourne de sa mauvaise conduite (Jn 3, 8) et qu’il revienne vers Lui : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Ap 3, 20). Mieux encore, Il pardonne ! Il passe outre aux imperfections qu’Il a corrigées pour ne considérer que le produit final, l’œuvre qui a atteint son achèvement, l’âme qui a développé les dispositions requises pour se tenir en sa compagnie pour l’éternité.