Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
28 Décembre 2014 Parole du jour
Signe de contradiction
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Luc 2, 15- 36 |
Jésus, signe de contradiction, qu’est-ce à dire ? Cela est important pour nous car nous sommes appelés à marcher dans ses pas. Jésus est signe de contradiction en ce qu’il propose des valeurs qui vont à contre-courant des valeurs du monde : SERVIR plutôt que se servir ou se faire servir ; AIMER en vérité, aimer Dieu et les autres plutôt que soi-même ; l’HUMILITÉ de préférence à la vaine gloire, toute gloire que nous gardons pour nous usurpant celle qui est due à Dieu seul ; la GRATUITÉ plutôt que tenir une comptabilité détaillée de ce que nous avons donné et reçu en retour, accueillir les cadeaux offerts, notamment le salut éternel, et donner à notre tour sans limite jusqu’à notre vie car « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » ( Jn 15, 13)…
Le chrétien est signe de contradiction car il vit et propose un amour qui est don gratuit et généreux de soi jusqu’à l’amour des ennemis à un monde qui place l’amour de soi-même au-dessus de toute chose y incluant les préceptes divins : «Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. Si le monde vous hait, sachez que moi, il m'a pris en haine avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien; mais parce que vous n'êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tiré du monde, pour cette raison, le monde vous hait » (Jn 15, 17-19)
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
J’aime et je fais ce que je veux (Augustin d’Hippone). Je ne me soucie pas du qu’en dira-t-on. Je ne prête pas attention au monde, à ses attraits et à ses raisonnements fallacieux qui portent à penser que l’on puisse même tuer par compassion : « Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l'oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables » (2 Tm 4, 3-4).