On ne peut rien s'attribuer, sinon ce qui est donné du Ciel

8 Janvier 2016

On ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui est donné du Ciel.

En ce temps-là, Jésus se rendit en Judée, ainsi que ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison. Or, il y eut une discussion entre les disciples de Jean et un Juif au sujet des bains de purification. Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue.

Jean 3, 22-30

Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel. Le chemin qui mène à l’Amour passe par l’humilité, la reconnaissance d’avoir tout reçu de Dieu, de tout Lui devoir, de posséder en fidéicommis pour la fin pour laquelle Il nous a confié ce qu’Il a mis à notre disposition à savoir le bien commun, le principal bien étant de Le connaître et partager son existence pour l’éternité. L’apôtre Paul tient un propos similaire : « Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l'avais pas reçu? » (1 Co 4, 7).

Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. Le but de celui qui est en Dieu est d’attirer son Amour de la même manière qu’un paratonnerre attire la foudre pour la répandre dans (sur) la terre. Il est transparent de l’Amour de Dieu comme la fenêtre l’est de la lumière du soleil. Plus nous sommes en Dieu, plus nous voulons conduire les autres à la source de notre amour et de notre bonheur. Pour y parvenir, nous devons éviter de nous imputer un mérite quelconque pour ce que nous sommes ou faisons de peur que ceux dont nous souhaitons le bonheur maintenant et surtout pour l’éternité ne s’attachent à nous plutôt qu’en sa Source qui est céleste.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je cherche à devenir témoin du Christ comme Jean le Baptiste l’a été : dans l’humilité, par le constat d’avoir tout reçu de Dieu et de la reconnaissance qui en découle à savoir le désir de faire connaître Celui à qui je dois tout et d’employer les dons reçus pour la fin pour laquelle ils m’ont été confiés à savoir le partage avec les autres pour la gloire du Donateur.