Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Janvier 2017 Défi éthique de la gouvernance
Le devoir de dire non
L’une des responsabilités et des tâches les plus ingrates de la personne en autorité est de dire non, particulièrement lorsque cela engagera l’organisation qui l’emploie, lui-même ou ses subordonnées dans des activités où les valeurs éthiques sont mises à mal. Nous entendons souvent des personnes impliquées dans des scandales de corruption dire qu’elles n’avaient pas le choix, qu’il n’y a rien de mal parce que c’est la manière de faire des affaires dans leur secteur d’activité ou autres excuses du genre. Rien ne justifie le gestionnaire de mal agir et si on cherche à le lui imposer, il a toujours l’opportunité de démissionner de son poste ou forcer son employeur à le mettre à pied. D’une part, « rien n'est caché qui ne deviendra manifeste, rien non plus n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour »[1] et lorsque les manœuvres douteuses viennent à être connues, non seulement le gestionnaire voit-il sa réputation entachée mais l’organisation qui l’emploie risque-t-elle d’encourir des pertes bien plus grandes que les bénéfices à court terme obtenus et voir sa pérennité compromise. D’autre part, rien n’assure que de refuser de se prêter à de telles pratiques aura les conséquences néfastes prévisibles d’un tel refus. Dans le livre Beyond numbers, The History of Eckler Ltd., le narrateur rapporte que le président fondateur de l’entreprise s’est refusé à de telles pratiques sans que l’entreprise n’en subisse les contrecoups :
On one occasion, a firm offered to contribute several thousand dollars to B.C.’s political leaders in return for the province’s actuarial consulting business. Sam Eckler refused to make a similar gesture. The government renewed Eckler’s assignment anyway. « They wanted us to do the work because of its quality », Eckler said.[2]