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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Défi éthique de la gouvernance - Le gestionnaire comme serviteur

Le gestionnaire comme serviteur

« Que celui qui gouverne se comporte comme celui qui sert ». C’est exactement ce que doit faire le gestionnaire pour maximiser la performance de son équipe et, du fait, jouer le rôle qui est le sien avec le plus de succès possible. « Comment cela peut-il se faire ? »[1] Le gestionnaire, de par l’autorité et les ressources qui lui sont confiées, est la personne la plus en mesure de réduire ou d’éliminer les obstacles qui entravent la performance des employés sous sa charge. Il se met au service de ses employés lorsqu’il  écoute les doléances qu’ils expriment au sujet des irritants qui affectent leur travail et qui peuvent être de diverses natures (environnement physique mal aménagé, outils de travail inappropriés ou non performants, processus contre-productifs comportant des opérations sans valeur ajoutée, formation inexistante ou insuffisante …) et qu’il fait tout en son possible pour y remédier. Mieux encore, il se met à leur place et se questionne sur ce qui pourrait être fait pour améliorer les conditions de travail de ces derniers, plusieurs employés ne s’exprimant pas sur les contraintes qui les affectent ou même, pour les plus anciens, n’en ayant même pas ou plus connaissance car « cela s’est toujours fait de même». Même s’il est celui qui a détecté une entrave potentielle, l’administrateur-serviteur explorera les solutions potentielles avec les personnes directement concernées afin de d’identifier celles qui sont le plus appropriées dans les circonstances. Les personnes les mieux placées pour déterminer ce qui doit être fait pour améliorer une situation donnée sont celles qui sont sur la ligne de front, celles qui exécutent le travail. En outre, plus le dirigeant implique de personnes dans la réflexion, plus grand est le bassin d’idées à partir duquel puiser pour trouver une solution à un problème et plus grande également la probabilité de trouver la meilleure alternative.

Si le patron devient le serviteur de ses employés, n’y a-t-il pas danger que ces derniers exagèrent et que règne un certain chaos ? C’est là qu’intervient un second concept, celui de la recherche du bien commun. Le patron n’est pas au service exclusif de ses employés pris individuellement ou en petits groupes, il est aussi au service, entre autres, de tout le groupe d’employés sous sa charge, de l’organisation qui l’emploie, des clients de celle-ci et même de la communauté qui compte sur la pérennité de l’entreprise pour offrir des emplois de qualité aux gens qui la composent. Se mettre au service ne signifie pas accorder aux autres intervenants tout ce qu’ils désirent ou même parfois satisfaire leurs besoins légitimes s’il appert que cela ira à l’encontre du bien du plus grand nombre notamment lorsqu’un cours d’action proposé met à risque la survie même de l’organisation ou son développement. Enfin, le gestionnaire chrétien demeure toujours et avant tout un « serviteur quelconque »[2] du Seigneur, et à ce titre se gardera d’entreprendre toute action contraire à la foi qu’il professe.

 

 

 

[1] Lc 17, 10

 

[2] Jn 3, 9

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