Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
12 Janvier 2017 Défi éthique de la gouvernance
Le travail dans la perspective chrétienne
« Le travail est l'une des caractéristiques qui distinguent l'homme du reste des créatures »[1] Plus qu’un moyen de gagner son pain pour assurer sa survie, le Magistère de l’Église présente cette activité comme moyen de réalisation personnelle : « par le travail, non seulement l'homme transforme la nature en l'adaptant à ses propres besoins, mais encore il se réalise lui-même comme homme et même, en un certain sens, «il devient plus homme»[2]. Mieux encore, le compendium de la doctrine sociale de l’Église ajoute : « Le travail représente une dimension fondamentale de l'existence humaine comme participation à l'œuvre non seulement de la création, mais aussi de la rédemption. » [3]
Le travail possède une dimension qui va bien au-delà de ce que nous pouvons en observer, de l’activité en elle-même et du fruit tangible, le salaire, que nous pouvons en tirer. Le travail, de par la valorisation humaine et la participation à l’œuvre divine qu’il permet, contribue grandement à la dignité de la personne humaine. Conséquemment, « le travail est un droit fondamental et c'est un bien pour l'homme: un bien utile, digne de lui car apte précisément à exprimer et à accroître la dignité humaine. L'Église enseigne la valeur du travail non seulement parce qu'il est toujours personnel, mais aussi en raison de son caractère de nécessité. »[4] Inversement, « le travail est également une obligation, c'est-à-dire un devoir de l'homme. »[5] Cette obligation est manifeste dans la parabole des talents[6] où chacun se voit reconnaître la responsabilité de faire fructifier ce qui lui a été confié, d’où l’obligation pour chacun de développer les potentialités qui sont siennes, le travail se révélant le moyen privilégié pour y parvenir.