Notre capacité vient de Dieu

Frères, si nous avons une telle confiance en Dieu par le Christ, ce n’est pas à cause d’une capacité personnelle que nous pourrions nous attribuer : notre capacité vient de Dieu. Lui nous a rendus capables d’être les ministres d’une Alliance nouvelle, fondée non pas sur la lettre mais dans l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit donne la vie. Le ministère de la mort, celui de la Loi gravée en lettres sur des pierres, avait déjà une telle gloire que les fils d’Israël ne pouvaient pas fixer le visage de Moïse à cause de la gloire, pourtant passagère, qui rayonnait de son visage. Combien plus grande alors sera la gloire du ministère de l’Esprit ! Le ministère qui entraînait la condamnation, celui de la Loi, était déjà rayonnant de gloire ; combien plus grande sera la gloire du ministère qui fait de nous des justes ! Non, vraiment, ce qui, dans une certaine mesure, a été glorieux ne l’est plus, parce qu’il y a maintenant une gloire incomparable. Si, en effet, ce qui était passager a connu un moment de gloire, combien plus ce qui demeure restera-t-il dans la gloire !

Deuxième lettre de Paul Apôtre aux Corinthiens 3,4-11.

La première et la plus importante capacité qui nous vient de Dieu est la possibilité qui nous est offerte de partager sa vie pour l’éternité, le salut éternel, en vertu du prix de notre rachat payé par le sacrifice du Fils sur la croix et moyennant notre acceptation de la totale gratuité du don qui nous est offert. Si nous avons une telle confiance en Dieu par le Christ, ce n’est pas à cause d’une capacité personnelle que nous pourrions nous attribuer, si nous avons une telle assurance de parvenir au salut éternel, ce n’est pas en vertu d’un mérite quelconque de notre part, mais uniquement de la générosité infinie du Père manifestée par le don de la vie du Fils pour nous.

La lettre tue. Obéir servilement à la Loi dans l’espérance d’obtenir le salut au terme de notre course tend à nous disqualifier de cadeau que nous espérons parce que cela revient à en refuser de facto la gratuité. Mais l’Esprit donne la vie. L’esprit Saint, en nous incitant par la voix de notre conscience à aimer sans espoir de retour, nous guide vers le salut auquel nous aspirons, non seulement pour nous-mêmes (ce qui serait égoïste) mais pour le plus grand nombre possible.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

J’aime. J’aime parce que le Père et le Fils m’ont aimé en premier et que l’Esprit m’incite à leur rendre amour pour Amour. J’aime comme Dieu m’aime, sans limite ni attente de retour. J’observe la Loi, non dans l’espoir de recevoir un salaire pour mon obéissance, mais parce qu’il s’agit là des exigences minimales de l’Amour, révélation de la volonté du Père que Jésus est venue porter à sa plénitude : «Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5, 17).