Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Février 2018 Parole du jour
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Marc 1, 12-15
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En grec profane, évangile signifiait « bonne nouvelle », particulièrement annonce de victoire (Vocabulaire de théologie biblique, Cerf, Paris, 1977). Quelle est-elle cette bonne nouvelle ? Dieu est Amour (1 Jn 4, 8), un amour si grand que le Père a envoyé son Fils dans le monde pour nous le révéler en paroles et en actes, Fils qui, par sa mort sur la croix, a rendu possible l’envoi de l’Esprit qui était sur Lui, l’Esprit Saint, afin de nous rendre « capables » de Dieu, d’accueillir son amour et de le répandre autour de nous. Quant à la victoire, c’est la victoire de l’amour : d’abord sur la mort ainsi que le manifeste la résurrection du Christ, dans l’éternité où ceux qui auront aimé en vérité sont appelés à partager l’existence de Dieu, enfin, même si cela est moins évident, dans le quotidien où des hommes et des femmes font passer l’intérêt des autres avant le leur propre, aimant en vérité.
Croyez à l’Évangile, croyez en l’Amour, un amour qui, comme Celui de qui il origine, demeure à jamais (1 Co 13, 8). Convertissez-vous, changez ! Changer quoi ? Notre cœur, le tourner vers le Seigneur afin d’écouter la voix de son Esprit qui nous incline à établir des relations d’amour avec les autres et Dieu plutôt que des relations d’intérêt et / ou de pouvoir, de dépasser nos préoccupations égoïstes pour réaliser notre vocation à l’amour.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je profite du temps du carême pour examiner mes relations et ce qui les motive : l’amour ou l’intérêt propre. Est-ce que je me mets au service des autres et Dieu ou, inversement, est-ce que je cherche à les mettre à mon service ? Est-ce que je prie pour moi ou j’intercède pour les autres ? Est-ce que je cherche à tout contrôler ou plutôt je m’efforce de laisser aux autres le plus de liberté possible comme Dieu qui, le premier, me laisse jouir de ma liberté, liberté sans laquelle l’amour ne peut exister ? Ce constat demande des changements pour se conformer à l’idéal évangélique. Je demande à l’Esprit Saint non seulement de m’ouvrir les yeux sur le chemin qu’il me reste à parcourir mais également de me donner la force d’entreprendre des démarches pour aimer davantage et mieux.