Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
3 Février 2020 Parole du jour
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’ Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’ Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Luc 2, 22-40 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Reconnaissons-nous la présence de Dieu dans les autres ou les événements ? Syméon, lui, a reconnu le Verbe, deuxième personne de la Trinité, en Jésus enfant. Tout comme Pierre plus tard lorsqu’il confessera que Jésus est le Messie, Dieu doit ouvrir notre cœur et notre intelligence pour qu’ils perçoivent quelque chose de son mystère ou de son action dans le monde : « Heureux es-tu, Simon fils de Jonas, car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. » (Mt 16, 17). Similairement, Luc prend la peine de spécifier que l’Esprit est à l’origine de la rencontre du Verbe incarné par Syméon et, assurément, du discernement de quel enfant était le Messie parmi ceux qui se trouvaient dans le Temple à ce moment : Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. C’est encore ce même Esprit qui parle par la bouche de Syméon, comme Il a parlé par la bouche d’Élisabeth à la Visitation, et prophétise : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je me mets à l’écoute de l’Esprit Saint. Je m’y dispose par la prière comme Anne, fille de Phanuel, et par une vie juste et religieuse, conforme à la volonté divine exprimée dans les Écritures, comme celle de Syméon ainsi que celles de Marie et Joseph qui se soumettaient à ce que prescrivait la Loi du Seigneur. Je persévère en dépit du silence apparent de Dieu, car il est dit qu’Anne était avancée en âge et on peut penser la même chose de Syméon qui évoque sa fin de vie : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. » J’aborde avec respect les personnes âgées en raison de la sagesse des hommes qu’ils ont accumulée au fil des ans et de la Sagesse de Dieu qui s’exprime à travers elles, fruit de la proximité avec Lui qu’elles ont su développer graduellement par l’oraison et la méditation des saintes Écritures.