Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
16 Mars 2020 Parole du jour
En ces jours-là, Azarias, debout, priait ainsi ; au milieu du feu, ouvrant la bouche, il dit : À cause de ton nom, ne nous livre pas pour toujours et ne romps pas ton alliance. Ne nous retire pas ta miséricorde, à cause d’Abraham, ton ami, d’Isaac, ton serviteur, et d’Israël que tu as consacré. Tu as dit que tu rendrais leur descendance aussi nombreuse que les astres du ciel, que le sable au rivage des mers. Or nous voici, ô Maître, le moins nombreux de tous les peuples, humiliés aujourd’hui sur toute la terre, à cause de nos péchés. Il n’est plus, en ce temps, ni prince ni chef ni prophète, plus d’holocauste ni de sacrifice, plus d’oblation ni d’offrande d’encens, plus de lieu où t’offrir nos prémices pour obtenir ta miséricorde. Mais, avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous, comme un holocauste de béliers, de taureaux, d’agneaux gras par milliers. Que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi, car il n’est pas de honte pour qui espère en toi. Et maintenant, de tout cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous cherchons ta face. Ne nous laisse pas dans la honte, agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde. Délivre-nous en renouvelant tes merveilles, glorifie ton nom, Seigneur.
Livre de Daniel 3, 25.34-43. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Ne nous retire pas ta miséricorde. Tel est ou devrait être l’appel du croyant au Seigneur face à une menace qui le dépasse, nommément la COVID-19. En situation d’impuissance, ce n’est que sagesse de reconnaître humblement nos limites et de se tourner vers notre Père céleste pour Lui faire part de notre désarroi et Lui demander de tirer du mal qui nous menace un bien plus grand encore, comme Lui seul sait si bien le faire. Face à une maladie pour laquelle il n’existe ni vaccin, ni médicament, la principale chose que nous pouvons faire consiste à limiter le plus possible nos interactions avec les autres, de se priver volontairement de contacts sociaux qui sont, en d’autres circonstances, vitaux pour nous, l’être humain étant un être de relations. Cette privation d’un besoin personnel d’entrer en contact avec les autres pour le bien commun, n’est-elle pas une forme d’amour, l’amour étant de se renoncer à soi-même en faveur des autres ? En période de carême, cette privation (de contacts) ne serait-elle pas celle qui ici et maintenant est la plus agréable au Seigneur ? Puisse l’épreuve à laquelle nous sommes confrontés résulter en une plus grande solidarité du genre humain et favoriser l’éclosion d’un plus grand amour entre les hommes en conformité avec la volonté de notre Père.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je vis chrétiennement la crise mondiale à laquelle nous sommes confrontés. D’une part, à la suite des prophètes de l’Ancien Testament, je fais appel à la miséricorde de notre Père céleste. D’autre part, j’apporte ma modeste contribution pour contrer la menace, je me prive de contacts sociaux par amour de Dieu et du prochain, je vis ce sacrifice dans l’esprit du carême et pour le salut du plus grand nombre.