Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Novembre 2020 Parole du jour
En ce temps-là, comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même. Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.” Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.” Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté. Le premier se présenta et dit : “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.” Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.” Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.” À celui-là encore, le roi dit : “Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.” Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge. En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.” Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ; alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.” Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.” On lui dit : “Seigneur, il a dix fois plus ! – Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” » Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem. Luc 19, 11-28 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Ce qu’il convient de savoir avant d’interpréter cette parabole est que la valeur d’un talent correspond à 60 mines. Conséquemment, les fiduciaires de la parabole des mines reçoivent 60 fois moins que leurs semblables dans la parabole des talents. La parabole illustre qu’il n’y a rien d’insignifiant aux yeux de Dieu et le fait d’avoir moins reçu de Lui ne dispense pas de le mettre au service de l’amour qu’Il attend de nous. À preuve, la pauvre veuve qui avait mis une piécette dans le tronc du Temple et dont Jésus a fait l’éloge : « En vérité, je vous le dis, cette veuve, qui est pauvre, a mis plus que tous ceux qui mettent dans le Trésor. Car tous ont mis de leur superflu, mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre. » (Mc 12, 43-44) De même, certains ont une grande capacité d’aimer (ont dit d’eux qu’ils ont le cœur sur la main !) alors que d’autres ignorent même ce qu’est l’amour ! Lorsque les seconds se font violence à eux-mêmes et accomplissent les œuvres de l’amour sans être animés par le sentiment qui devrait les inspirer, grande est la valeur de leurs actions aux yeux de Dieu. Inversement, ceux qui se refusent à l’amour, ceux qui ne veulent pas que Dieu règne sur eux, fasse survenir son règne d’amour en eux et à travers eux, ceux-là n’auront pas part à la vie éternelle. Rejeter Dieu et le règne d’amour qu’Il nous propose ne serait-ce pas là la faute dont Jésus dit : « à qui aura blasphémé contre le Saint Esprit, cela ne sera pas remis » (Lc 12, 10) ?
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
J’aime. J’aime dans les petites choses, rien n’échappant à l’attention de Dieu. J’aime en dépit du fait que ma nature me pousse à penser prioritairement à moi-même. J’aime parce que tel est le désir de mon Père céleste, l’image de Lui qu’Il aimerait reconnaître en moi.