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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Maudit soit l’homme qui met sa foi dans le matériel

Ainsi parle le Seigneur : Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée, inhabitable. Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. Il sera comme un arbre, planté près des eaux, qui pousse, vers le courant, ses racines. Il ne craint pas quand vient la chaleur : son feuillage reste vert. L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude : il ne manque pas de porter du fruit. Rien n’est plus faux que le cœur de l’homme, il est incurable. Qui peut le connaître ? Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon sa conduite, selon le fruit de ses actes.

Livre de Jérémie 17,5-10.

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »

Luc 16, 19-31

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La parabole du riche et de Lazare constitue l’illustration du texte de la première lecture alors que le Seigneur maudit l’homme qui se détourne de Lui et met toute sa confiance dans le matériel. La parabole du riche et de Lazare ne condamne pas à proprement parler la richesse, mais l’attachement à celle-ci, l’usage égoïste qui est fait de cette dernière. À preuve Lazare est aux côtés d’Abraham, Abraham dont il est dit : « Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. » (Gn 13, 2). Toutefois, il n’était pas attaché aux biens matériels, à preuve, il laisse Lot choisir la meilleure part : « Aussi Abram dit-il à Lot: "Qu'il n'y ait pas discorde entre moi et toi, entre mes pâtres et les tiens, car nous sommes des frères! Tout le pays n'est-il pas devant toi? Sépare-toi de moi. Si tu prends la gauche, j'irai à droite, si tu prends la droite, j'irai à gauche." » (Gn 13, 8-9). Abraham était tellement attaché au Seigneur qu’il ne refusa pas de Lui offrir en sacrifice son propre fils, son unique, préfiguration du Père céleste qui sacrifia son Fils unique sur la croix par amour pour nous, pour notre salut. C’est tout le contraire du riche de la parabole dont l’occupation première semble être de jouir de sa bonne fortune, ce riche qui n’est pas connu de Dieu, qui n’est pas désigné par son nom alors que le pauvre Lazare a un nom auprès de Dieu. C’est le contraire du monde où nous connaissons les gens riches et ignorons celui des défavorisés ! En raison de la présence d’Abraham dans la parabole, il serait faux de conclure que cette dernière constitue un éloge de la pauvreté. Ce n’est pas la quantité de biens qui est en cause, mais l’attachement à ceux-ci et l’usage égoïste qui en est fait. Quelqu’un pourrait avoir très peu, mais être très attaché à ce peu de sorte que ce peu infime le détourne tout autant du Seigneur que les grands biens du riche.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je mets ma confiance en Dieu seul. Je garde mon cœur de l’amour des biens matériels pour qu’il ne soit pas partagé et appartienne tour entier au Seigneur à qui revient tout mon amour, Lui qui me comble du sien. Je mets mon existence au service du bien commun.

 

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