Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
6 Juillet 2023 Parole du jour
En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » Dieu dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. » Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prit le bois pour l’holocauste et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. Isaac dit à son père Abraham : « Mon père ! – Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Et ils s’en allaient tous les deux ensemble. Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois ; puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. » Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de « Le-Seigneur-voit ». On l’appelle aujourd’hui : « Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu. » Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham. Il déclara : « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance. » Alors Abraham retourna auprès de ses serviteurs et ensemble ils se mirent en route pour Bershéba ; et Abraham y habita. Livre de la Genèse 22,1-19. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
L’amour d’Abraham pour le Seigneur surpassait tout ainsi que le demandera plus tard Jésus : « Qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi; qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi. » (Mt 3, 37) Abraham ne refusa pas de redonner au Seigneur le fils chéri de la Promesse. On retrouvera plus tard cette même disponibilité à la réalisation de la divine volonté chez Job : « Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris: Que le nom du Seigneur soit béni! » (Jb 1, 21). On retrouvera plus tard cette conscience de tout avoir reçu, de tout recevoir, de Dieu qui peut conséquemment tout redemander chez Augustin d’Hippone : « Donne-moi ce que tu demandes et demande-moi ce que tu veux » Pensons-nous que Dieu a trop demandé à Abraham ? Eh bien ! Le Père céleste s’est Lui-même soumis à cette règle de l’amour énoncée par Jésus, « Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. » (Lc 6, 31), lorsqu’Il n’a pas refusé le sacrifice de son Fils pour le rachat de nos fautes.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je prends conscience de tout avoir reçu du Seigneur et de continuer de tout recevoir de Lui. Je Lui rends certes grâce pour sa très grande générosité à mon égard, mais surtout je demeure ouvert à tout Lui redonner, disponible à Lui rendre amour pour Amour, tout ce que je pourrai redonner demeurant toujours en deçà de ce que j’aurai préalablement reçu de Lui.