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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans l’être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien, mais pas de l’accomplir. Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal. Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ? Mais grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! Ainsi, moi, par ma raison, je suis au service de la loi de Dieu, et, par ma nature charnelle, au service de la loi du péché.

Lettre de Paul Apôtre aux Romains 7, 18-25

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’apôtre Paul décrit en quelques mots la nature du combat spirituel, le déchirement auquel tout homme est constamment confronté entre la satisfaction de ses instincts naturels et le don de soi qui est amour et auquel l’interpelle l’Esprit de Dieu dans son cœur, par la voix de sa conscience. Nul n’y échappe, pas même le Fils qui a revêtu la chair en Jésus et qui y a été confronté ainsi que le rapporte Matthieu dans l’épisode de la tentation au désert (Mt 12, 1-10) sans toutefois, contrairement à nous, laisser l’amour de soi l’emporter sur l’amour de Dieu et du prochain. Créés à l’image de Dieu, notre cœur, lieu de communication entre l’homme et Dieu, nous interpelle au bien, à l’amour. Cependant, notre nature charnelle demande à ce que nous pensions d’abord à nous-mêmes, un appel si fort que nous ne pouvons y résister sans le secours de la grâce du Dieu qui est Amour et qui nous appelle à ramer à contre-courant. Trop souvent, nous comptons sur nous-mêmes plutôt que sur la grâce pour que l’amour triomphe et nous expérimentons l’amertume de la défaite : Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. Seule la confiance en notre Père céleste et son infinie Miséricorde, une Miséricorde qu’Il nous manifeste de manière privilégiée dans le sacrement de Réconciliation, nous donne l’espérance de sortir vainqueurs de ce combat, le combat de toute une vie.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je prends conscience du combat auquel je suis confronté entre l’amour de moi-même et l’amour de Dieu et du prochain ainsi que de mon incapacité à en sortir vainqueur par mes propres forces. J’en appelle à la grâce de Dieu pour me soutenir et parvenir à accomplir quelque bien conformément au désir qu’Il a incrusté dans mon cœur. Je compte aussi sur la Parole de Dieu, cette Parole qui, parce qu’elle prend son origine en Dieu, a la capacité d’accomplir ce qu’elle signifie, Parole que Jésus a lui-même utilisée pour vaincre la tentation au désert.

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