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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Je ne suis pas venu mettre la paix sur la terre, mais bien plutôt la division

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

Luc 12, 49-53

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Quelles étranges paroles dans la bouche de Jésus, lui dont la venue dans le monde a été accueillie par la louange des anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes qu’il aime » (Lc 2, 12). Pour comprendre ces paroles, il faut savoir quel changement a provoqué l’Incarnation du Verbe, quel est le feu que Jésus est venu apporter sur la terre. Le feu que Jésus évoque c’est le feu de l’Amour, un feu qui a un nom : l’Esprit Saint. Cet Esprit d’Amour nous est officiellement conféré par le Baptême, notre chair ayant été rendue capable de L’accueillir en vertu de l’héritage que nous a légué le Christ par cet autre baptême que Jésus dit devoir recevoir et qui est le don de sa vie sur la croix. À partir de là le monde s’est divisé entre ceux qui acceptent d’ouvrir leur cœur, consciemment ou non, à cet Esprit et à Le laisser aimer en eux et à travers eux, et les autres qui appartiennent au monde et qui font de la recherche de leur intérêt personnel, généralement immédiat, le leitmotiv de leur existence. Il y en a qui disent que la division évoquée par Jésus est entre croyants et non-croyants. Malheureusement, nous voyons également la division chez ceux qui disent croire entre ceux qui sont mus par l’Amour et ne se préoccupent que de rendre amour pour Amour et ceux dont l’allégeance à Dieu est principalement conditionnée par la recherche d’un intérêt personnel quelconque ne serait-ce que chercher à se procurer le salut éternel, une division qui existait déjà à l’époque de Jésus entre l’élite religieuse de son temps et lui-même. La division dont Jésus parle avait déjà été prophétisée par Syméon lors de la Présentation de Jésus au Temple : Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère: "Vois! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction, -- et toi-même, une épée te transpercera l'âme! -- afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs." (Lc 2, 34-35)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je choisis mon camp. Je me décide en faveur de l’Amour, de donner préséance à l’amour de Dieu et du prochain, à la recherche du bien commun, conscient que cela implique de mettre en veilleuse la recherche de l’intérêt personnel et m’attirera inévitablement l’inimitié de ceux qui ont placé cet intérêt au sommet de leurs préoccupations.

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