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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

L’humilité est essentielle à l’amour et à la justification

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Évangile de Luc 18, 9-14.

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’amour constitue la clé qui ouvre les portes du Royaume éternel ; l’Amour de Dieu qui, dès ici-bas, accorde le secours de sa grâce à ceux qui reconnaissent avoir besoin de son aide pour dépasser la recherche égoïste de leur intérêt propre pour parvenir au don généreux d’eux-mêmes que requiert l’amour ; notre amour, la mesure dans laquelle nous devenons translucides de l’amour divin répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint (Rm 5, 5) ; enfin, au terme, de nouveau l’Amour de Dieu qui, dans sa Miséricorde, doit perfectionner la translucidité de notre âme à son Amour, seule la totale transparence de cet Amour permettant de se tenir en sa Présence.

L’humilité est bien présente, en filigrane, à toutes les étapes de notre cheminement vers la perfection de l’amour, vers le Royaume éternel. D’abord pour demander le secours de la grâce divine, il faut préalablement nous reconnaître pécheurs à l’instar du publicain de la parabole, incapables, lorsque livrés à nous-mêmes, de tendre vers la perfection de l’amour que Dieu attend de nous. Déjà, avant Jésus, le psalmiste avait reconnu le rôle essentiel de l’humilité pour incliner Dieu à nous faire bénéficier du secours de sa grâce : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé » (Ps 50, 19). Pour parvenir au don désintéressé de nous-mêmes qu’est l’amour, il faut humblement nous reconnaître redevables envers Dieu et, dans une moindre mesure de nos semblables (parents, professeurs, patrons, collègues de travail…) pour ce que nous sommes et ne pas laisser effleurer notre esprit la pensée que nous ne le devons qu’à nous-mêmes et à nos efforts, auquel cas il devient bien difficile de redonner ce que nous croyons avoir mérité. Enfin, quand nous verrons Dieu face à face au terme de notre course, il faut nous présenter les mains vides devant Lui, comme le disait avec beaucoup de perspicacité Thérèse de Lisieux, et d’attendre de son infinie Miséricorde qu’elle complète ce qui manquera à notre capacité d’aimer, capacité d’accueillir et de répandre son Amour, pour nous tenir en sa Présence. À l’inverse, ceux qui se présenteront devant Lui en pensant s’être mérités de prendre place dans son Royaume encourront le risque de s’en voir exclus : Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je demande la grâce de l’humilité. J’accueille les humiliations comme autant d’opportunités de progresser dans les voies de l’Amour. Je reconnais tout devoir à Dieu et aux personnes qu’Il a mises sur ma route pour ce que je suis et ce que j’ai. Je prends pour modèle d’humilité Marie, mère de Jésus :

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.

 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! (Lc 1, 46-49)

 

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