Il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »

Luc 24, 35-48

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Dans les versets précédents du même chapitre 24, Luc rapporte ceci de la rencontre des disciples d’Emmaüs avec le Christ ressuscité : « Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (Lc 24, 27) et : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24, 32). La compréhension des Écritures est un don de Dieu qui doit nous en révéler le sens : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, — oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées » (Is 55, 8-9). Cette connaissance de Dieu, cette Révélation qu’Il fait de Lui-même et de sa Volonté, trouve son apogée dans le Christ, le Verbe, Parole ultime du Père en laquelle Il se révèle en plénitude : « Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Quiconque aspire à une connaissance approfondie de Dieu doit lire les Écritures à la lumière du Christ, de sa vie et de ses enseignements : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu » (Jn 14, 6-7). Cette connaissance de Dieu est assortie d’une obligation, celle de la partager au plus grand nombre ainsi que le requiert l’amour, Celui dont elle est issue étant Amour : « À vous d’en être les témoins ! »

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je témoigne en paroles et en actes de la connaissance que Dieu a bien voulu me communiquer de Lui-même en laissant son Esprit d’Amour agir et aimer en moi et à travers moi.